Bien que l’on entende surtout parler d’impression tridimensionnelle d’objets industriels, réalisés à partir de plastiques, céramiques et autres matériaux que l’on aurait tort d’ingérer, l’imprimante 3D d’usage alimentaire s’invite peu à peu dans les cuisines et pas n’importe lesquelles. Le chef espagnol Paco Perez, plusieurs fois étoilé par Michelin, a testé la technologie émergente et se dit satisfait du résultat.
Dans la cuisine du restaurant Enoteca de l’Hôtel Arts Barcelona, Paco Perez a installé une imprimante 3D Foodini, afin de la mettre à l’épreuve en concoctant le premier plat gastronomique d’un nouveau genre. Dans l’appareil aux allures de micro-ondes, le chef a installé une assiette. Dans un récipient, placé au-dessus, il a déposé sa purée de fruits de mer. Quand l’imprimante a fait sa part, il en ressort de la purée au design de branche d’arbre.
Le chef a encore ajouté sa touche personnelle : à base de caviar, d’oursins de mer, sauce hollandaise et émulsion de carotte, pour un résultat difficile à obtenir à l’ancienne. Et le tour est joué. Paco Perez, qui imagine bien l’outil s’inviter dans les cuisines a livré son verdict à la BBC : « C’est très intéressant que la technologie contribue à la gastronomie. La créativité est façonnée parce que la technologie peut faire », et en ce cas, en temps record.
Foodini, marque fondée par Lynette Kucsma, a fabriqué sa machine en Catalogne. Celle-ci utilise des capsules en inox (lavables et réutilisables) via lesquelles le cuisinier peut placer ses produits, qu’il s’agisse de purées, de pâtes à gâteaux ou encore du chocolat. L’imprimante 3D culinaire est programmée manuellement grâce à son écran tactile, voire par ordinateur ou autre appareil intelligent, si elle se trouve connectée à un réseau wi-fi.
Un gadget d’avant-garde qui coûte environ 920 euros, mais qui reste à perfectionner selon la fondatrice de Foodini : il manque encore à l’appel une fonction cuisson, un des prochains objectifs de la firme espagnole qui nourrit l’espoir de conquérir le grand public. Pour Lynette Kucsma, quand ce dernier sera habitué à ce genre de plats imprimés, la demande des particuliers pourrait enfin prendre son essor.
A découvrir en vidéo :
(via BBC, Ouest France, Melty Food)
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