Plat du jour - Société

Lafrenchi, les pâtes à tartiner françaises qui vont se marier avec nos crêpes

Ecrit par Fred Ricou le 01.02.2019

Affranchissez-vous ! Affranchissez-vous ! Alors que le Nutella devrait certainement augmenter dans les jours qui arrivent, de jeunes pousses de la pâte à tartiner naissent régulièrement pour proposer de vrais bons produits. Dernier en date dans nos pérégrinations gourmandes, Lafrenchi !
 

 

Sans huile de palme, tout fait à la main et ce jusqu'à la mise en pot, avec au moins 40% de noisettes du Piémont, c'est la promesse proposée récemment par Julie Trespeuch dont la petite entreprise n'a pas six mois d'existence. Si l'on peut trouver des pâtes à tartiner plus ou moins intéressantes sur le marché, celles de l'Afrenchi sont résolument dans le haut du panier. Cela tombe bien ! Le mois des crêpes, après celui des galettes, commence !
 

Julie Trespeuch aime la pâtisserie, passionnément. Elle en faisait chez elle, mais décide de privilégier ses études de graphismes comme choix professionnel. Découragée par les « on dit » sur la pâtisserie, elle fait comme choix de continuer à en faire pour ses amis et sa famille. Les études finissent, c'est le moment de trouver un petit boulot avant un grand. Quelques saisons, quelques mois dans la pâtisserie Hugo&Victor, à Paris, où elle va « gravir les échelons », c'est à ce moment que la marque à pomme l'apple (jeu de mot) et Julie, qui ne devait y travailler que quelques mois y reste cinq ans.
 

Mais la pâtisserie est toujours présente, là, au fond d'elle-même. Un Noël, Julie se dit que ce serait sympa de faire des « petites choses maison pour la famille », elle se décide pour de la pâte à tartiner « Tout le monde aime la pâte à tartiner ! ». Grande réussite, la famille et les amis sont conquis. L'année suivante, la future entrepreneuse se dit que cela serait bien de recommencer l'expérience, tout en ne faisant pas totalement la même chose. Et si elle faisait des petits pots de caramel coulant au beurre salé ! Ici aussi, réussite totale !
 

Poussée par son amoureux, Julie passe par un fongecif pour tenter une reconversion professionnelle. De là elle se retrouve à travailler dans le sublime hôtel Prince de Galles aux côtés de son chef pâtissier Nicolas Paciello.
 

Nous sommes de nouveau à Noêl, Julie Trespeuch va plus loin que les deux précédents en créant une fausse marque. La graphiste reprend le dessus, les étiquettes sur les petits pots sont plus vraies que nature. Tout le monde goûte et veut en acheter ! « Mais c'est quoi cette marque ? Je n'en trouve nulle-part ! » lui assene-t-on régulièrement.

C'est donc le déclic ! Il faut créer, cette fois-ci une vraie marque et se lancer professionnellement ! Julie, la frenchie s'affranchie donc de son passé pour réellement faire ce qui-là passionne.
 

Elle s'empresse de s'entourer de beta-testeur, comme on dit dans l'informatique, pour avoir des premiers retours. « Je n'ai pas de prévision, j'y vais comme ça ! Je fais mon petit truc, je ne sais pas où cela va nous mener… » Même si son compagnon travaille toujours à côté pour la grosse pomme croquée, il l'aide un peu pour la manutention.
 

Julie y va à fond, elle créée 12 premières recettes. Six pâtes à tartiner chocolat, six caramels : « Je vais dans des bons restos, je prends des idées à droite et à gauche, j'aime bien les choses osées qui sortent de l'ordinaire. » Parmi les choses « osées », on peut souligner un remarquable caramel à tartiner « Earl Grey » que l'on hésite à peine à déguster à même la cuillère avec un thé éponyme mais également, un ahurissant et surprenant caramel « sapin ariégeois » dont on pourrait craindre le pire et qui finalement nous régale finement pour le meilleur.
 

 

Et le meilleur est bien dans le pot.. les pâtes à tartiner sont sans huile rajoutée autre que celles naturelles des noisettes ou des noix de pécan. Les noisettes, justement, sont d'Italie, du Piémont et représentent 40 à 45% des ingrédient de ses pâtes à tartiner (quand celle que nous évoquons en début d'article n'en contient que 13%…). Pour le moment, dans les pâtes à tartiner, on peut trouver Noisette, Pécan et Crêpes dentelle, à la fois en chocolat noir et chocolat au lait, le tout avec la belle qualité des cacaos Barry. Pour les caramels, nous avons déjà évoqué « Earl Grey » et « sapin » mais c'est sans compter sur « Douceur de citron », « Fève Tonka », « Café Torréfié » et l'immanquable, et désormais célèbre, « Fleur de sel ». Toutes sont à se damner…
 

Les différents pots sont disponibles sur le site internet de la marque, quelques boutiques (Galeries Gourmandes sous le Palais des Congrès, La petite épicerie de Montreuil) dont une du côté de Metz les vends. Le supermarché Casino au métro Franklin Roosevelt à Paris les met en avant tout le mois de février.
 

Pour le moment, tous les pots sont remplis, à la main, à la poche à douille « C'est long ! Et c'est pareil pour les étiquettes, j'en ai quatre par pot… ». Rien n'arrête Julie, elle a encore plein d'idées pour le futur, maintenant, elle aurait juste besoin dans l'immédiat d'une étiqueteuse…
 

8 euros, le pot de 300 grammes

Le semainier, 22 euros.

 

Mots-clés : pâte à tartiner - chocolat noisette - caramel beurre salé

 

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