En à peine quelques semaines de participation à Top Chef, Justine Piluso est devenue la meilleure de nos copines. On a tout de suite eu envie de la fréquenter et en plus, par rapport à toutes nos autres copines, elles sait cuisiner. Elle a quitté l'émission mercredi, alors nous lui avons posé des questions, comme à une copine…
©Marie ETCHEGOYEN/M6
Comment as-tu vécu cette aventure ?
Dans l’ensemble, c’est une très très belle expérience. J’en garde de très bon souvenirs, cela a été fort en émotions, cela a été dur, mais en un mot: extraordinaire !
Qu’est-ce qui t’a poussée à t’inscrire à Top Chef ?
Top Chef, c’est dans la tête de tout le monde ! Personne n’ose vraiment en parler, mais en tant que jeune chef.fe de cuisine, c’est l’aboutissement d’années d’apprentissage. On a tous vraiment envie de se mesurer aux autres, pour voir comment on est et sur quel pied danser par rapport au concours, aux chefs et à leurs avis. Dans ma tête, c’était quelque chose que je voulais faire. Après… Pourquoi cette année ? Il y a eu pas mal… d’alignements de planètes qui ont fait que j’ai participé au casting, que j’ai été prise et que je me suis lancée dans l’aventure.
Est-ce que tu a regardé les réseaux sociaux pendant et après la diffusion de l’émission ? Tu as réussi à désarçonner plusieurs téléspectateurs par ta perpétuelle bonne humeur et finalement tous les rallier à ta cause. L’expression qui revient le plus te concernant c’est un « rayon de soleil »… Qu’en penses-tu ?
C’est vrai ce que tu dis. Je regarde, oui. J’étais assez prête quand j’ai participé au casting et je savais que si je participais à Top Chef, il y allait avoir des retombées, des critiques. C’est normal, c’est la télé. Je n’étais pas surprise quand j’ai vu tout ça. Il y en a qui m’ont fait beaucoup rire ! Même dans les critiques, les gens n’ont pas été violents, chacun exprimait son sentiment et c’était souvent bien exprimé, parfois un peu maladroitement, mais dans l’ensemble, c’était plutôt presque bon-enfant… Le tableau noir que l’on m’avait fait des réseaux sociaux, finalement, était plutôt sympa. Et les épisodes, se sont enchaînés, j’ai senti que les gens étaient compréhensifs en disant que je n’étais pas « actrice », plutôt naturelle, et que cela se voyait. On pouvait lire que ma voix n’était pas « très agréable », que je partais un peu dans tous les sens, etc… Mais dans l’ensemble, les gens ont compris que j’étais une personne vraie.
Qu’est-ce que cela a apporté à ta cuisine ?
Cela m’a énormément apporté d’un point de vue professionnel. Aujourd’hui, je commence à comprendre ce qu'est « ma » cuisine. Quand je suis arrivée à Top Chef, j’avais l’idée de ma cuisine, mais pas encore totalement. J’ai encore du mal à mettre des mots dessus, mais j’ai compris qui j’étais en terme culinaire, qu’est-ce qui réellement me plaisait, ce qu'il fallait que je mette en valeur, toutes ces choses qui font qu’aujourd’hui je commence à créer mon identité et ça, plus qu’un cadeau, c’est ce que tout cuisinier recherche. Sa patte, sa touche… Pendant l’émission, on est coaché par les chefs qui sont derrière nous, on sent que tous ces conseils sont en rapport avec notre personnalité et ce que l’on a envie de dégager dans l’assiette.
Pour le moment, tu n’as plus de restaurant, tu prévois quelque chose pour que les gens viennent découvrir en vrai ta cuisine ?
Oui. Exactement ! Je comprends totalement. Ici aussi, il y a un rapport avec l’alignement de planètes… Avec mon mari, nous avons vendu le restaurant que nous avons poussé à son maximum pendant trois ans. Nous l’avons très bien vendu et l’on est très heureux d’avoir pris ce risque-là. Aujourd’hui, il faut que je crée un projet. Mais j’avais vraiment envie de passer le cap, de travailler avec de nouveaux partenaires, d’autres équipes - enfin, avec une équipe, j’étais toute seule avec un plongeur, et mon mari avec un apprenti - on a tenté le risque de vouloir travailler dans un peu plus grand, d’essayer de s’entourer et faire quelque chose de plus conséquent. Je voulais faire quelque chose pour la clientèle qui allait arriver… Il y a beaucoup de projets qui arrivent ! Il y a des ouvertures de restaurants, mais avec Top Chef, j’ai aussi d’autres projets qui touchent à l’audiovisuel…
Avant que le confinement n’arrive, tu avais prévu de faire quoi après l’émission d’hier soir et finalement qu’avez-vous fait ?
J’avais prévu de la regarder avec ma famille très proche comme je l’ai fait pour le premier épisode, en vase clos et de faire une grosse fête. Puisque que nous étions confinés sans ma famille, je l’ai regardée dans mon appartement avec mon mari…
Quel est ton menu de placard pour chez toi en temps que cheffe confinée ?
Moi, je suis très fan de croques. Mais je cuisine assez peu à la maison, les cordonniers sont souvent les plus mal chaussés. Quand je suis à la maison, je ne cuisine pas beaucoup. En tant que confinée, maintenant, je cuisine énormément parce que cela me manque ! Ma petite recette favorite, c’est vraiment de faire des croques. Je mets plein de trucs dedans, c’est réconfortant, c’est trop bon ! Je change l’aspect du pain pour en faire des croques/gaufres/fourrées, je m’amuse beaucoup avec ma machine.
Quel est ton menu idéal en période normale ?
J’aime beaucoup commencer par un apéritif. Soit avec une petite planche de cochonnaille, un petit pâté croûte, ce genre de produits-là. Pas d’entrée parce que l’on a déjà mangé un pâté croûte, ou même des rillettes. On passerait à un premier plat… Je suis d’origine italienne, donc j’adore les pâtes. Et puis, un poisson grillé, parce que je suis plus poisson que viande. En dessert, des fruits frais, je ne suis pas très dessert. J’aime les choses brutes donc une salade de fruits, ce serait parfait.
Tu n’est pas fan de dessert. Qu’est-ce que tu fais quand tu dois en faire pour les autres ?
C’est vrai que cela a été assez délicat quand j’ai ouvert mon restaurant. Je me suis rendue compte qu’il fallait que je fasse des desserts. Je suis un peu pâtissière à mes heures perdues, j’aime ça, cela reste un plaisir même si ce n’est pas trop mon dada. Moi-même, j’ai du mal à manger des pâtisseries, c’est souvent trop sucré pour moi. Je préfère me taper un paquet de chips ! Je prépare des desserts de cuisinier, avec un dressage assez brut, sans construction technique. J’aime allier quelque chose de bien frais, comme les fruits, avec une petite mousse. Un dessert léger, peu sucré. Comme pour l’épreuve de mercredi soir.
C’est une épreuve qui était faite pour toi, donc !
Oui, en tous cas, j’ai bien compris cette épreuve. C’est l’avenir et Michaël Bartocetti est un chef extraordinaire !
Nous avons annoncé il y a quelques jours que Gratien et Jordan travaillait ensemble à Sète. Est-ce qu’il y a des candidats avec qui tu pourrais te rapprocher pour faire cuisine commune, éphémère ou non ?
Oui, bien sûr ! Nous nous sommes tous très bien entendus sur le plateau. Il y avait une très belle ambiance et cela ne m’étonne pas de voir Jordan et Gratien ensemble. Moi, je pourrais travailler avec tout le monde, mais si je devais choisir, je choisirais Mory et Adrien. Nous nous sommes extrêmement bien entendus, tous les trois. Peut-être pas de façon pérenne, plutôt de manière éphémère. Il ne faut pas nier que cela reste de très très bons chefs, emblématiques, qui ont un potentiel extraordinaire. Et c’est très important d’avoir un seul chef d’orchestre pour que cela sonne correctement. On va se revoir, on va travailler ensemble, mais de façon ponctuelle.
©Marie ETCHEGOYEN/M6
Est-ce que Paul Pairet, qui est récent dans Top Chef, a eu le temps de t’apprendre des choses ?
Oui, c’est indéniable. Il m’a appris l’ouverture de mon esprit. Je pensais être une cheffe assez ouverte, et bien… Pas du tout ! Grâce à lui, j’ai vraiment ouvert mon panel des possibilités infinies à faire même sur un seul produit. Il a été là pour me pousser dans mes retranchements, dans mon approche culinaire. Je n’avais jamais eu cela avant Top Chef.
Tu as fais une vidéo où tu faisais des pâtes fraîches sur FB et Instagram, est-ce que tu comptes en faire d’autres ?
Oui, j’aimerais bien ! C’est le moment qui a été opportun. Je ne pensais pas faire des vidéos comme ça. Mon mari touche un peu à tout, il pouvait m’aider à monter la vidéo. On s’est mis tous les deux à le faire, et cela rendait plutôt bien ! Donc nous nous sommes dit « pourquoi pas ! ». J’ai juste investi dans quelques lampes (chez moi, c’est assez sombre). Et oui, je vais en refaire parce que j’aime bien ça !
Comment tu fêtes la fin du confinement ?
Déjà, je vais manger au restaurant ! Je ne sais pas où encore, j’ai du mal à choisir avec tous ces bons restaurants. Je vais continuer sur mon projet pour pouvoir l’ouvrir le plus rapidement possible…
Mots-clés : Justine Piluso - Cheffe femme - Top Chef 2020