Critiques - Pour apprendre

Régis Marcon honoré par le Prix Antonin Carême

Ecrit par Fred Ricou le 12.12.2018

Mercredi en début de journée, avait lieu la remise du prix Antonin Carême, Prix littéraire de la gastronomie. Malgré des discussions houleuses, le jury est tombé d'accord sur l’un des ouvrages finaliste : Céréales & Légumineuses du chef Régis Marcon. 
 

Régis Marcon, entouré de Stéphane Layani (gauche) et Philippe Renard (droite)
 

C'est à la Table du Luxembourg, restaurant à l’intérieur du jardin éponyme, à Paris, qu'avait lieu en début de journée la remise du prix Antonin Carême ainsi que celle du prix spécial du jury Pierre-Christian Taittinger. Beaucoup de très bons livres se sont retrouvés en finale et c'est finalement Régis Marcon qui l'emporte pour son livre Céréales & Légumineuses aux éditions de la Martinière. 

Après avoir remercié son éditeur, Régis Marcon a tenu à rassurer les professionnels venus en nombre, son livre n’a pas été calculé pour l’époque « dans un monde où l’on parle beaucoup de vegan » et l’on y « trouve de la viande et du poisson ». Le choix de faire un livre sur les légumineuses vient du fait que « les légumineuses et les céréales ont été sous-employé dans les cuisines en France » mais, comme le chef l’explique « Cela devrait bouger, il faudra bien que l’on puisse nourrir la Terre demain… » 

Comme expliqué à 7deTable, pour Régis Marcon, faire un livre est une forme de complément de son métier de cuisinier : « C’est tout un panel de recettes, et en même temps, cela vous oblige à être précis. Il y a tout un travail de recherche qui se fait… Les légumineuses et les céréales, je connaissais, mais là, j’ai beaucoup voyagé. Je suis allé en Inde, je suis allé en Gaspésie au Québec, en Afrique du Sud et en Amérique du Sud pour découvrir comme ils les cuisinaient. J’ai beaucoup appris ! » Parmi les différentes choses que le Chef a découvertes, il y a une qu’il a inscrite dans son livre avec la mention « les règles d’or » et c’est tout simplement « Cuire les légumineuses pour ne pas péter… Par exemple, en Inde, le fait de mettre des épices. Ils en mettent pour épicer, mais aussi pour éviter les flatulences… » 

Parmi les finalistes du prix Antonin Carême, se trouvait également, Mon Italie de Simone Zanoni (Éditions de la Martinière), Saour, saveurs Bretonnes de Domitille Langot (Éditions Ouest France), Ma Bretagne de Christophe Adam (Ducasse Éditions), Chez Jean-François Rouquette de Pascale Mosnier (Éditions Glénat) et celui que nous avions adoré quand il est paru, On va déguster la France de François-Régis Gaudry & ses amis (Éditions Marabout). 

Pour le second prix, le Prix spécial du jury Pierre Christian Taittinger, qui récompense le livre ayant la plus belle iconographie, le jury a choisi de récompenser Émotion culinaire de Serge Viera aux Éditions Quelquepart sur Terre. 

Rappelons que le Prix Antonin Carême a été créé en 2001, quand les livres sont devenus « pour certains de véritables ouvrages d’art, et des faire valoir de la gastronomie française », par trois gourmets : la journaliste et productrice Monique Cara, Pierre-Christian Taittinger, ancien ministre et sénateur de Paris, décédé en 2009 et l’ancien-chef des cuisine du Lutétia, Philippe Renard, actuel propriétaire de La Table du Luxembourg. Les membres du Jury sont critiques littéraires et gastronomiques, journalistes, personnalités du monde des arts et de la politique. 

 

Mots-clés : prix littéraire - Régis Marcon - gastronomie littérature

 

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