PARIS - Quand on est un touriste gourmet, on cherche le véridique. On cherche ce qui fait l’âme gourmande d’un pays. Pour découvrir ou redécouvrir plusieurs plats français, d’excellentes factures, cet été on se rend à La Ferrandaise.
Salle La Ferrandaise - Photo 7deTable.com
Réouvert depuis quelques mois et situé à quelques pas du Sénat, La Ferrandaise propose depuis 19 ans des plats de grandes traditions françaises. À la direction, Gilles Lamiot se bat corps et âme pour donner vie à ce restaurant pouvant accueillir jusqu’à 90 personnes.
À quelques pas du Jardin du Luxembourg, quartier chic au demeurant, on aurait pu redouter une ambiance quelque peu « coincée ». Heureusement, il n’en est rien. La Ferrandaise est un endroit authentique et chaleureux que l’on découvre en ouvrant la porte. Dans les murs datant du 17e siècle, en y entrant, justement, des portraits photo de la Ferrandaise sont accrochés. La Ferrandaise, c’est cette race bovine du Puy-de-Dôme qui a failli disparaître avant son regain d’intérêt à la fin des années 70.
En fervent défenseur de la race et originaire de la région, Gilles Lamiot travaille depuis plus de 45 ans en brasseries. Fort de son expérience, ce bistrot gourmand - qui détient le label Maître Restaurateur - invite les clients à se plonger dans une cuisine de tradition joliment réalisée. Le propriétaire s’adonne à choisir méticuleusement les produits directement issus d’agriculteurs et de producteurs d’Île-de-France. Le fromage et le vin, quant à eux, sont directement issus du Puy-de-Dôme. On ne renie pas ses racines…
On commence avec la terrine maison, confiture d’oignons servie avec du pain d’épice. C’est très copieux, on se demande déjà si nous aurons de la place pour la suite. Son foie gras est également de belle facture. Pour une entrée plus légère, on peut opter pour les asperges (lors de notre venue), oeuf mollet, dont la sauce au vinaigre xérès, apporte une fraicheur en bouche qui vient contrebalancer avec le gras de l’oeuf.
Bistrot oblige, on se lance dans deux spécialités bien traditionnelles de la culture culinaire : La blanquette de veau et la tête de veau ! La blanquette de veau est servie avec un riz pilaf. Elle est minutieusement bien mijotée et extrêmement fondante. La tête de veau est exactement ce que l’on attend d’elle. Roulée, tendre et gélatineuse comme on l’aime. Des petites pommes de terre, des petites carottes. Rien ne manque. La sauce ravigote, comme son nom l’indique, ravive le tout avec une petite acidité bienvenue.
On ne pouvait échapper à la sélection de fromages des fermes du Puy-de-Dôme : Fourme d’Ambert, Bleu d’Auvergne, Saint-Nectaire… Les desserts sont, quant à eux, d’une jolie simplicité et font le job. On appréciera particulièrement la tarte au citron meringuée.
Avec l’arrivée des JO, La Ferrandaise est un endroit agréable, extrêmement bien situé, puisqu’au centre de Paris et où le monde entier sera à même de découvrir plusieurs recettes traditionnelles bien françaises. C’est dans ce genre de lieu que les touristes seront certains de pouvoir bien manger sans être pris pour… des touristes !
Le menu entrée, plat et dessert à 42 €
La carte entrée 13 €, plat 25 €, dessert 11 €
Formule déjeuner du midi "l'assiette" entrée, plat et dessert à 20 €
La Ferrandaise
8, rue Vaugirard
75006 Paris
Mots-clés : Restaurant Paris - cuisine traditionelle - Jeux Olympiques