Après les belles maisons parisiennes, les jeunes chefs s’installent de plus en plus hors Paris. Charles Boixel a fait le choix, il y a quelques mois, de Clichy pour présenter aux gourmands son Café César.
On aime sortir de Paris pour découvrir de nouvelles adresses. Ouvert depuis déjà quelques mois, nous n’étions cependant pas encore allés à Clichy (limitrophe de Paris) pour découvrir un nouveau joli lieu : Le Café César.
Nous entendons déjà, ici, les mauvaises langues : Non ce n’est pas un énième kebab. On sort des clichés à Clichy et l’on est ravi de voir que la ville devient de plus en plus une destination où l’on se déplace pour se régaler.
Passé par les cuisines de Joël Robuchon, Pierre Gagnaire, ou encore Christian Le Squer, le chef Charles Boixel a 17 ans de cuisine derrière lui et propose aujourd’hui son premier restaurant bistronomique à lui. Avec ce bagage culinaire, il est évident que le chef maîtrise ses techniques, ses assaisonnements et ses sauces, signatures de la personne derrière les fourneaux. Pour le seconder, le sous-chef, Robin Fayet, rencontré il y a 12 ans, lors de leur passage chez Robuchon.
Briques apparentes, tables en bois, chaises en métal et vue sur le bar - qui prépare de délicieux cocktails - on est tout de suite installé dans un agréable confort et augure du beau et du bon…
On doit l’avouer, quand le houmous aux citrons confits et ras el-hanout, pain pita; le pâté en croute foie gras et pistache, salades herbes fraiches et le ceviche de dorade, vinaigrette jalapenos, radis et coriandre arrivent, nous sommes déjà conquis. Mention spéciale au ceviche qui est souvent servi beaucoup trop froid et qui arrive ici à la température idéale. La vinaigrette de jalapenos picote ultra gentiment, et réveille le palais d’agréable manière.
Les plats nous font voyager. Si le poulpe grillé au piment fumé, piperade, chistorra et riz crispy nous fait balader du côté du sud-ouest de la France et de l’Espagne; la poitrine de cochon confite, brocolis au wasabi et gnocchis, sauce teriyaki nous emmène de tendre manière vers un Japon qui aurait passé quelques jours en Italie. Bien que servie un peu trop chaude ce soir-là, la poitrine fond en bouche comme un rêve qui se dissipe et dans lequel on aurait aimé rester un peu plus longtemps. Les desserts sont tous aussi gourmands les uns que les autres. Le « fameux » cookie chaud, servi avec une boule de glace vanille, est absolument irrésistible et régressif au possible. Les produits sont tous extrêmement goûteux, preuve d’un sourcing bien réalisé... Mais qui en aurait douté ?
En responsable de salle, le beau-frère du chef, Baptiste Guégan (non, non pas celui qui chante comme Johnny…) avec qui est-il est associé et parrain de César, son fils. Ceci expliquant cela…
Avec le Café César, Clichy vient renforcer sa position de ville qui bouge et qui donne envie de traverser la capitale pour se sustenter de jolie manière. Le lieu est ouvert de 8h du matin jusqu’à minuit en continu du mardi au samedi. Au déjeuner, une formule entrée-plat ou plat-dessert à 22,50€ (E/P/D à 27,50€).
Café César
30 rue Chance Milly,
92110 Clichy
Mots-clés : Restaurant Clichy - bistronomique - poitrine de cochon