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Brasserie Riviera, tant qu'y a de la braise, c'est pas fini !

Ecrit par Fred Ricou le 29.07.2021

On peut être coincé à Paris et pourtant aller à la Riviera. C’est possible ! La mer n’est pas toute proche, certes, mais cette jolie brasserie nouvelle génération nous ouvre de jolies perspectives et nous met… le feu. Direction le 10e arrondissement. À table ! 

 


 

Brassens chantait ces quelques rimes dans sa Chanson pour l’Auvergnat : « Ce n'était rien qu'un feu de bois, Mais il m'avait chauffé le corps, Et dans mon âme il brûle encore, À la manière d'un feu de joie. ». C’est un peu cela quand on s’installe à la Brasserie Riviera. La décoration rappelle bien évidemment, comme son nom l’indique, les chaleurs du Sud-Est et la chaleur du « feu de bois » se retrouve également dans l’assiette. 

 

Il faut le dire. Si dans le Sud, actuellement, on n’a pas besoin de trop se forcer pour avoir affaire à un soleil éclatant, dans le Nord, c’est un peu plus compliqué. Tout ce qui peut donc nous y faire penser est le bienvenu. Ouvert au tout début de l’année, la Brasserie Riviera accueille une clientèle qui aime à la fois les grands classiques de la brasserie, des oeufs mayonnaise en passant par le burger, mais aussi une petite touch’ sudiste et dont une grande partie de ce qui est servi est cuite au feu de bois. 

 

Quand on félicite à la fin du repas, Julien Gasperi, le chef des lieux, il nous répond d’un modeste « C’est facile, c’est une cuisine de brasserie… ». Certes. Si aujourd’hui plusieurs brasseries arrivent à se renouveler et à proposer de vrais bons plats confectionnés avec soin et réalisés avec des produits bien sourcés, il n’en a pas était toujours de même. Nous avons tous des exemples de jolis lieux, chargés d’histoire, qui se révèle ultra décevant quand les plats arrivent…  
 

Bref, revenons à La Riviera. Poisson, viandes, légumes, tout est bien choisi pour ravir le palais des gourmands. Les deux créateurs du restaurant en possèdent déjà d’autres. Lionel Nabet et David Grospiron ont débuté il y a une dizaine d’années, en ouvrant La Maison Bleue (Paris 10e) située aujourd’hui en face de La Riviera, puis Les Fauves (Paris 14e) et Grand Beau (Paris 15e). Depuis dix ans, ils ont l’habitude d’être en contact avec les producteurs et travaillent ainsi avec les mêmes dans les quatre établissements. 
 


 

 

Quand Lionel et David ont demandé à Julien Gasperi, comment il verrait bien ce nouveau lieu et sa cuisine, sa réponse est simple : « un restaurant autour de la cuisine au feu de bois ! ». Le chef nous explique : « La braise, c’est chaleureux, c’est convivial, ça rassemble tout le monde… C’est le barbecue en famille et entre amis. ». Presque tout passe donc à la braise « sauf les desserts ! » ajoute le chef en riant. 

En dix ans de présence dans le groupe, le chef Gasperi a également de son côté ouvert avec son épouse dans le 7e arrondissement de Paris Le Sancerre Rive Gauche (Paris 7e), un restaurant plus gastronomique que ce qu’il propose à La Riviera. Passé par les cuisines du Ritz et celles d’Antonin Bonnet, on ne peut que lui faire confiance. 
 

Après quinze ans de restaurant étoilé, Julien Gasperi n’a rien perdu de ses réflexes acquis pour proposer aujourd’hui sa cuisine de brasserie : « On travaille comme dans un étoilé. Toute la production, toutes les techniques, toute la mise en place sont les mêmes, sauf qu’aujourd’hui, on envoie 150 couverts. Tout est cuit à basse température et juste terminé au feu… »
 

Lors de notre venue, nous avons pu goûter en entrée des croquetas de cabillaud, accompagnées d’un léger aïoli, très bonnes, croustillante et fondantes, ainsi qu’un  Brocciu façon Labneh au zaatar, et piment d’Espelette, une belle fraîcheur en bouche qui contraste avec les croquetas. Sans faire exprès, l’un a été le joli pendant de l’autre.

En plat, d’un côté terre, nous avons succombé à l’appel du porc 100% ibérique, absolument délicieux et son accompagnement de carottes et fenouils grillé à la flamme allait parfaitement. De l’autre côté, la mer, le côté sud nous amène vers des encornets au riz noir de Camargue comme une paëlla. Savoureux, bien exécuté, le goût des vacances. En dessert, un peu de fraîcheur bienvenue avec un Crémeux citron, biscuit au thym, condiment sureau et pousses de basilic . Les glaces viennent de La Fabrique Givrées dont les qualités ne sont plus à démontrer. 
 

La Brasserie Riviera fait donc bien partie de ce renouveau des brasseries parisiennes à la fois dans le style et les produits utilisés, on aimerait tellement qu’elles soient toutes comme cela !

Brasserie Riviera
118 rue La Fayette,
75010 Paris

 

Mots-clés : brasserie parisienne - restaurant paris - cuisine feu braise

 

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