Matos - Les couverts

Test : Le couteau Chef Morakniv pour ne pas perdre le fil

Ecrit par Fred Ricou le 13.02.2017

En France, la coutellerie, dans l'imaginaire collectif, est associée à deux grands noms. D'un côté Laguiole créé aux alentours de 1820 et qui se prononce en occitan Laïole et plus tard, vers 1890, Opinel. Depuis, plusieurs générations ont dans leurs poches, soit l'un, soit l'autre, soit les deux. Plus au Nord, mais vraiment vraiment plus au Nord, en Suède, créés seulement un an après Opinel, en 1891, les couteaux Morakniv sont une véritable institution. En 2016, et pour fêter leurs 125 ans, Morakniv a réinventé ses premiers couteaux...

 
 
Pour situer Mora, cette petite ville suédoise d'environ 11 000 habitants, il faut sensiblement diviser le pays en tiers et viser le haut du premier. Au Nord (oui, tout est au Nord, ici... ) du lac Siljan, Mora est réputée pour sa coutellerie depuis le 17e siècle. Le sol y est pauvre, mais riche en minerais de fer et les grandes forêts y sont légion. C'est avec les éléments naturels de la région que la coutellerie se développe et que le premier couteau Morakniv voit le jour en 1891.
 
Depuis plusieurs années, Morakniv est très connu pour ses couteaux de chasse, de pêche, de vie (même de survie) dans la nature. Si les premiers couteaux avaient un manche en bois rouge, la marque s'est tournée vers le manche en plastique, plus pratique quand on s'en sert dehors, un couteau que l'on peut porter sur soi et sortir à n'importe quel moment pour se faire, par exemple, une cabane dans les bois, un canoë ou une lance pour chasser l'ours.
 
Mais quand on préfère être un aventurier des cuisines, Morakniv a créé sa collection Classic 1891. Le couteau d'office, le couteau utilitaire, le couteau à filets, le couteau à pain, plus récemment, la belle fourchette à viande, mais surtout le sublime, que nous avons la joie d'essayer depuis quelques semaines, couteau de Chef de 22 cm pour 175g. Même si l'on sait tous que ce n'est pas la taille qui compte, elle a belle allure cette lame parmi nos autres couteaux et dire que l'on ne peut plus s'en passer est une évidence. Le manche en bouleau suédois, noir pour le notre ou rouge feu, devient une vrai prolongement naturel de la main, la bague au bout du manche en fer est aux armoiries de la province de Dalarna, deux flèches et la couronne rappelant la royauté suédoise et la belle lame en acier inoxydable, large et dont le fil couperait un cheveu en quatre donne une véritable maîtrise au geste.
 

L'objet est magnifiquement équilibré et la prise en main ultra confortable. Capable de couper facilement de la viande, des fruits (même les coings qui ont déjà cassé un couteau en céramique, dans un passé proche...), des légumes et toute sorte de choses. On se sert de ce beau couteau avec un mélange d'admiration et de méfiance tellement on se dit qu'au moindre faux geste, le rasoir peut être fatal.
 
Définitivement fan de ce bel ustensile de cuisine, il donne très vite l'envie de s'acheter les autres de la même collection, de partir en voyage, de découvrir la Suède, de manger dans la nature, de cuisiner des Smörgås, des Bakpotatis, des Köttbullar, des Renstek, des Älggryta, ou encore des Strömming, bref, de devenir suédois...
 
Prix du couteau de Chef : 122 euros (mais franchement, c'est un investissement à vie pour celle ou celui qui n'a pas peur de s'en servir...) 

 

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