C'est sur le fil du rasoir que cette petite avancée pour la dignité et le respect animal a eu lieu. La proposition de loi avait été acceptée mi-décembre par la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale moyennant le retrait des points concernant la vidéosurveillance.
CC0, Pixabay
C'est grâce à la ténacité d'Olivier Falorni qui, en déposant deux amendements visant à réhabiliter les points supprimés, que le texte a finalement été voté jeudi dernier à 28 voix contre 4 dans un hémicycle désertifié.
Après négociations, le ministre de l'Agriculture (et son groupe parlementaire) a finalement cédé à l'article sur la vidéosurveillance moyennant la suppression de l'article 3 du projet de loi qui prévoyait la présence permanente d'un agent des services vétérinaires dans tout abattoir de plus de 50 employés.
Certes, les bémols sont nombreux, mais les politiques de notre temps sont si frileux et subissent tellement de pressions qu'on ne peut que saluer ce petit pas vers l'humanisation de nos abattoirs.
C'est début 2016 que l'association L214, révélait quelques vidéos peu soutenables qui mettaient en évidence les pratiques barbares de quelques abattoirs. La communication ciblée et tranchante de cette association avait permis de convaincre majoritairement l'opinion publique, puisqu'un sondage du mois d'octobre comptait 85 % de Français favorables à la vidéosurveillance dans les abattoirs. L'état réagissait alors par le biais d'une commission d'enquête sur le sujet. Le résultat de ces diverses actions se concrétisant par le vote de cette loi.
Bien sûr, l'association L214 voulait plus, et une grande partie de l'opinion également, suite à une campagne de sensibilisation extrêmement efficace. En effet, pour eux et pour d'autres, c'est bien un succès en demi-teinte. D'abord, la vidéosurveillance qui devrait être rendue obligatoire en 2018 doit prendre effet après une période d'expérimentation. L'association craint qu'à la suite de cette expérimentation le décret d'application ne subisse quelques allègements. De plus, ils avaient insisté sur la disponibilité de ces images de surveillance pour les associations ou le grand public, elles seront finalement réservées aux services vétérinaires. Ils regrettent également le rejet de la proposition concernant l'abattage mobile déjà en vigueur dans certains pays, et qui permet de diminuer le stress de l'animal lors du transport vers l'abattoir. Et enfin, rejeter aussi l'interdiction d'abattre des femelles dans leur dernier trimestre de gestation.
C'est donc bien une loi timide qui vient d'être adoptée, en espérant malgré tout qu'elle aille jusqu'au bout du processus institutionnel, puisqu'il faut maintenant qu'elle soit acceptée au Sénat lors de la prochaine législature, c’est-à-dire sous un autre gouvernement, donc probablement une autre majorité... L'opinion publique devra, le cas échéant, à nouveau se faire entendre, puisqu'elle ne semble pas indifférente à la cruauté envers les animaux…
Après négociations, le ministre de l'Agriculture (et son groupe parlementaire) a finalement cédé à l'article sur la vidéosurveillance moyennant la suppression de l'article 3 du projet de loi qui prévoyait la présence permanente d'un agent des services vétérinaires dans tout abattoir de plus de 50 employés.
Certes, les bémols sont nombreux, mais les politiques de notre temps sont si frileux et subissent tellement de pressions qu'on ne peut que saluer ce petit pas vers l'humanisation de nos abattoirs.
C'est début 2016 que l'association L214, révélait quelques vidéos peu soutenables qui mettaient en évidence les pratiques barbares de quelques abattoirs. La communication ciblée et tranchante de cette association avait permis de convaincre majoritairement l'opinion publique, puisqu'un sondage du mois d'octobre comptait 85 % de Français favorables à la vidéosurveillance dans les abattoirs. L'état réagissait alors par le biais d'une commission d'enquête sur le sujet. Le résultat de ces diverses actions se concrétisant par le vote de cette loi.
Bien sûr, l'association L214 voulait plus, et une grande partie de l'opinion également, suite à une campagne de sensibilisation extrêmement efficace. En effet, pour eux et pour d'autres, c'est bien un succès en demi-teinte. D'abord, la vidéosurveillance qui devrait être rendue obligatoire en 2018 doit prendre effet après une période d'expérimentation. L'association craint qu'à la suite de cette expérimentation le décret d'application ne subisse quelques allègements. De plus, ils avaient insisté sur la disponibilité de ces images de surveillance pour les associations ou le grand public, elles seront finalement réservées aux services vétérinaires. Ils regrettent également le rejet de la proposition concernant l'abattage mobile déjà en vigueur dans certains pays, et qui permet de diminuer le stress de l'animal lors du transport vers l'abattoir. Et enfin, rejeter aussi l'interdiction d'abattre des femelles dans leur dernier trimestre de gestation.
C'est donc bien une loi timide qui vient d'être adoptée, en espérant malgré tout qu'elle aille jusqu'au bout du processus institutionnel, puisqu'il faut maintenant qu'elle soit acceptée au Sénat lors de la prochaine législature, c’est-à-dire sous un autre gouvernement, donc probablement une autre majorité... L'opinion publique devra, le cas échéant, à nouveau se faire entendre, puisqu'elle ne semble pas indifférente à la cruauté envers les animaux…
Sources : LEMONDE - AlimentationGénérale
Mots-clés : loi abattoir cruauté - L214 videosurveillance - dignité animal