Plat du jour - Environnement

Empreinte écologique : FoodChéri arrête le boeuf, le cabillaud et l'avocat

Ecrit par Céline Berger le 18.09.2020

« Ceci est une grande décision. » Telle est l’annonce que vient de faire FoodChéri, la startup qui prépare et livre de bons petits plats à ceux qui ne sont pas en télétravail. Et c’est vrai que c’est une grande décision…

 
 
Après mûre réflexion, les alterfoodistes de FoodChéri ont décidé de retirer définitivement le bœuf, le cabillaud et l'avocat de leur carte. Leur décision est sans appel et leurs arguments implacables quant à ces trois aliments qu'ils décrivent comme ayant des conséquences néfastes pour la planète.
 
La viande de bœuf est surconsommée et représente 1/3 de la consommation en dehors du domicile. « Le bœuf a un impact CO2 énorme et est en partie responsable du réchauffement climatique », nous explique FoodCheri. L'avocat, ami des bobos, des végétariens et des instagrameurs, est surmédiatisé avec 11,3 millions de #avocado (c'est bien sûr sans compter les autres langues). Très à la mode dans les salades des pays développés, sa traçabilité, ses filières d'approvisionnement et sa culture soudainement intensive sont sujettes à caution. « C'est un désastre en consommation d'eau. » Quant à notre bon vieux cabillaud, en filet ou carré avec les yeux dans les coins, il est le poisson préféré des français, et donc victime de surpêche.
©FoodChéri

Le 28 septembre donc, ils auront disparu des cartes de la startup, qui évalue un économie annuelle de « près de 8 000 avocats, soit 2,5 millions de litre d'eau, 70 bœufs, soit 400 tonnes de CO2 », et la préservation de « plus d'une tonnes de cabillaud ». Et pour matérialiser cette démarche, du 28 septembre au 2 octobre, une série d’entrées et de plats, traditionnellement composés de bœuf, de cabillaud et d’avocat, seront proposés avec des ingrédients plus responsables comme des spaghettis bolo au poulet, une brandade au maquereau, ou encore un no avocado toast à la carotte.
 
 ©FoodChéri

« L’écologie ne doit pas être considérée comme un frein au développement d’une entreprise, mais comme une nouvelle opportunité, celle d’associer une responsabilité environnementale aux attentes actuelles des clients qui nous demandent une alimentation délicieuse, saine et variée. Plus aucune action ne peut être entreprise aujourd’hui sans prendre en compte son impact écologique. Les pouvoirs publics ne sont pas les seuls acteurs du changement urgent dont on a besoin, les entreprises, en contact direct avec les consommateurs, doivent être des moteurs du changement », conclue Patrick Asdaghi, PDG de FoodChéri.

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Mots-clés : FoodChéri - emprunte carbone - bien manger

 

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