À l’affiche actuellement du film Les Parfums, aux côtés d’Emmanuelle Devos, Grégory Montel s’est fait connaître du grand public grâce son rôle de Gabriel dans la série Dix pour cent. Il prête également sa voix à la fiction audio Sucré Salé de la plateforme Sybel, où il joue un personnage qui arrive à résoudre les conflits dans la famille de sa compagne, grâce à la cuisine…
Qu'est-ce qui vous fait saliver ?
Olala. Ce qui me fait saliver… c’est l’idée d’un repas sous un mûrier platane… Un repas de midi qui s’étire jusqu’à 16h30-17h. Sinon, c’est comme en musique, j’aime vraiment tout ! D’un risotto aux asperges aux mois d’avril, avec de bonnes asperges de Pertuis, aux tripes à la provençale. C’est l’un de mes plats préférés, les tripes à la provençale. C’était le plat du papa d’une de mes amies, monsieur Comte, qui avait un restaurant à Digne qui s’appelait l’Hôtel Mistre. Au moment de la fête de la ville, au mois d’août, il préparait en grande quantité ses tripes et les vendait sur le boulevard Gassendi… J’adore les abats, en fait ! Les andouillettes, le foie…
Quel est votre souvenir d'enfance gourmand ?
En fait, c’est un vrai souvenir d’enfance, mais je vais dire que c’est un souvenir raté : c’est la glace à la lavande ! Digne étant la ville de la lavande, ils ont essayé de faire une glace à la lavande. Elle avait la couleur et tout ce qu’il fallait, mais ça ne marchait pas très bien… Ça reste, tout de même un vrai souvenir gustatif. Ça me rappelait le Corso de la lavande, la fête,…
Avez-vous une anecdote gourmande au restaurant ou dans un dîner ?
Pas forcément une anecdote, mais je suis obligé de vous raconter cela. Je suis de Digne, j’ai fait du rugby à Digne pendant mon enfance et je suis toujours ami avec ceux avec qui j’étais à l’époque. D’ailleurs le parrain de mon fils, Luc, est le boulanger de Digne (Les Miches à Lulu), qui fait un pain bio extraordinaire ; nous nous connaissons depuis la maternelle. Depuis que l’on a vingt-cinq ans, nous partons chaque année, le dernier week-end de juillet, dans un minuscule petit refuge de montagne et là, nous allons manger ! On mange et l’on se donne des thèmes chaque année, autour de régions, autour de pays. On mange pendant trois-quatre jours. Et ça va de la porchetta italienne en passant par des ventrées d’anchois grillés… Mes plus grands moments gustatifs, à table, c’est toujours pendant le Faillefeu où l’on se rejoint avec mes copains. Cette année, le thème est : bouchon lyonnais. Donc, tablier de sapeur et autres ! On cuisine tout sur place, on apporte tout en frais, on fait des feux de bois pour les grillades, chacun a son rôle : moi ce sont les cuissons ! Je suis là, je tourne la broche… Je me souviens, il y a deux ans, nous avions fait une vraie tête de veau sauce gribiche. Ce n’est pas très facile à faire. On fait ça aussi au mois de novembre, à Paris. On fait nos achats au marché Saint Quentin, à côté de la gare de L’Est et l’on cuisine chez l’un ou chez l’autre. Le midi, on mange sur place, des huîtres et des sushis que nous fait le poissonnier, et le soir, on cuisine. On a cette chance d’avoir cette fratrie !
Vous ne pouvez plus vous nourrir que d'une seule chose, qu'est-ce que c'est ?
Du poulpe ! J’adore le poulpe et le calamar. On peut le faire en daube, grillé, bouilli, en salade. On peut le faire sous toutes ses formes. C’est comme les bouillons, j’adore les bouillons ! La soupe aux choux, c’est génial ! Avec un morceau de lard… Je pourrais faire un restaurant qu’avec des bouillons ! Les bouillons chinois, les phở vietnamiens, les ramen japonais, j’adore vraiment les bouillons !
Votre dernière grosse bouffe, c'était quand ? Et quoi ?
La dernière grosse bouffe, ce sera demain ! L’épaule d’agneau est prévue pour demain midi avec des mogettes et demain soir, je fais la soupe au pistou. Je n’ai pas encore trouvé les cocos blancs, mais je vais faire une soupe au pistou que j’espère bien belle !
Seul au restaurant ou accompagné ?
Je vais souvent seul au restaurant quand je suis à Paris. J’aime bien m’aider des guides. Je connais les gens qui font le F……..g, et parfois je regarde le guide et je choisis un restaurant tout seul, histoire d’y retourner avec ma femme. Sinon je vais au restaurant accompagné, mais je n’ai pas du tout peur d’y aller seul… Je vais beaucoup au restaurant ! Il y tellement de restaurateurs extraordinaires, mais il y en a aussi tellement qui ne prennent pas leur boulot au sérieux…
Etes-vous ami(e) avec un chef ?
Je ne suis pas ami avec des chefs précisément, je suis ami avec de petits restaurateurs que j’aime beaucoup. Ils ne sont pas très connus. Je vais souvent au Bouillon Pigalle, j’aime beaucoup le chef Clément (ndlr : Clément Chicard), je prends la blanquette, elle coûte 9,50 euros et je me régale. J’ai mangé deux fois dans un restaurant 1 étoile, chez Reine Sammut, je connais un peu son mari aussi. Je suis quand même ami avec Gérald Passedat, avec qui l'on se retrouve au Stade Vélodrome régulièrement, mais je ne suis jamais allé manger chez lui. Pour moi, mes amis, c’est plutôt les petits chefs des restaurants de Digne. J’ai un ami, Fabien Sabater, qui a créé une pizzeria Chez Tonton Pepino, ses pizzas sont extraordinaires ! Pareil pour Doppio à Goult (84), les choses y sont très simple, les produits sont du coin, les pizzas sont dingue !
Question bonus : un lieu gourmand que vous aimez particulièrement ?
J’aime bien les petits restaurants de village. Je vais souvent manger au Saint Hubert à Saint-Saturnin-Lès-Apt (1 place de la Fraternité, 84490 Saint-Saturnin-lès-Apt).
Mots-clés : Dix pour Cent - Gregory Montel - interview