Depuis quatre ans, l’application Yuka a su séduire plus de 22 millions d’utilisateurs dans le monde. Il y a quelques semaines, l’application s’est parée d’un écoscore pour mesurer l’impact environnemental de chaque produit scanné.
Montage avec photo by Charles Gao on Unsplash
Bientôt vingt-trois millions d’utilisateurs auront téléchargé l’application Yuka. La petite carotte qui permet de moins se faire carotter sur les produits transformés prend de plus en plus de place dans notre vie. Toujours au fond de notre poche ou jamais trop loin à la maison, Yuka nous renseigne rapidement sur la composition d’un produit alimentaire. Après quelques débuts balbutiants qui faisaient sourire les consommateurs - le beurre ou l’huile étaient « trop gras » et le sel, « trop salé » - Yuka est devenu un précieux outil de consommation active.
Le succès de l’application mise en place en janvier 2017 s’explique en partie par une certaine prise de conscience des consommateurs. Beaucoup ne veulent plus manger n’importe quoi ou veulent tout simplement savoir, en tout état de cause, ce qu’ils ingèrent.
Alors oui, il arrive que parfois les consommateurs hurlent à la mort en voyant que leurs gâteaux préférés se retrouvent catégorisés en « mauvais », additionnés de trop de « graisses saturées », trop de « sucre », et contenant plus de cinq-six additifs a risque élevé ou limité. Dans ce cas-là, soit l’on continue de grignoter les gâteaux susnommés, soit l’on essaye de trouver une « alternative » positive, plus ou moins fidèle à la demande initiale, que propose également l’application. Faites vos choix ! L’application n’est ni un juge ni une vérité en soi, elle établit simplement des faits, au consommateur de faire ce qu’il veut par la suite.
Pour aller un peu loin, une fois que l’on sait ce que contient tel ou tel produit et son impact sur la santé, la suite logique de la démarche va vers l’impact environnemental. Mise à jour de Yuka mi-avril, en se basant sur l’écoscore, l’application enfonce le clou sur certains produits en écrivant un barème de à A à E, « A » étant à « Faible impact sur l’environnement » et « E » à « Fort impact ».
L’application va prendre en compte l’ensemble des impacts que peut avoir un produit sur la planète, et notamment : Émission de gaz à effet de serre; Émission de particules fines; Acidification de l’atmosphère; Consommation d’eau; Pollution de l’eau; et Épuisement des ressources non renouvelables (charbon, gaz, pétrole, etc.) en suivant, tout du long, le cycle de vie du produit en passant de la production agricole, à la transformation, à l’emballage, au transport, sa distribution pour terminer par son élimination.
L’Éco-score est une méthodologie indépendante, transparente et collaborative proposée conjointement par onze acteurs du numérique : Yuka, Open Food Facts, Etiquettable, Marmiton, ScanUp, Foodchéri, La Fourche, Eco2 initiative, Frigo Magic, Seazon et Karbon, elle est encadrée par l’ADEME et l’INRAE.
Selon les études, on sait que 78% des français disent manquer « d’information sur l’impact environnemental et santé des produits », aujourd’hui, avec ce genre d’application, ils peuvent se permettre de réellement faire un nouveau choix de vie alimentaire. Comme pour l’impact sur la santé, la base de données de l’impact environnemental des produits manque parfois de données mais ceux-çi peuvent être entré par les consommateurs eux-mêmes. Donnant-donnant.
Mots-clés : yuka application - impact environnemental - alimentation restriction