Critiques - Dans les cuisines

Simplissime : et si le filon de la cuisine facile était le meilleur ?

Ecrit par Syrah Merlot de Bergerac le 20.04.2016

De quoi Jean-François Mallet est-il le nom ? La formule est facile, mais la réussite de son premier livre, Simplissime ; le livre de cuisine le + facile du monde, laisse songeur. Avec près de 220.000 exemplaires écoulés depuis le 14 septembre 2015, il a récidivé avec Simplissime Light. La même chose, mais avec des recettes légères et/ou allégées. Et ô, étonnement, selon nos informations, il reviendra avec un prochain titre, fin août : Simplissime, les desserts. L’empire se déploie...

 



 

Avec Simplissime Light, l’idée était de répondre à la question la plus courante de notre quotidien comment se nourrir au quotidien sans prendre de poids et en mangeant autre chose que trois feuilles de salade, un yaourt et une pomme ?

 

Le premier tome posait déjà les bases de cette réflexion : que cuisiner, quand on ouvre les placards et que l’on regarde ce qui s’y trouve ? « À travers ce livre, je souhaite vous faire partager des recettes pour tous les jours, rapides et faciles, et pour tous les goûts. Grâce à des associations de saveurs et d’ingrédients simples, il est tout à fait possible de faire de bons petits plats, même d’épater la galerie, sans y passer des heures. Ce livre est aussi simple qu’un mode d’emploi de montage de meuble suédois : 2 à 6 ingrédients présentés en photos, un texte en quelques lignes ; il n’y a plus qu’à laisser cuire... c’est prêt », expliquait le chef, qui a travaillé avec Joël Robuchon

 



Jean-François Mallet


 

Simplissime light s’est écoulé à près de 12.000 exemplaires depuis sa sortie (le 28 mars, données Edistat), mais tout comme son grand frère, et fort logiquement, c’est dans les grandes surfaces spécialisées que le livre s’écoule le mieux. 

 

Au Figaro, l’auteur explique sa philosophie : 

 

Je ne me mets pas en avant et les gens se réapproprient les recettes. S’ils n’ont pas de tomate, ils mettent autre chose et tout va bien ! On peut concocter des plats très faciles et bons, y compris avec des produits moyens. Comme prendre un pâton surgelé pour faire des pizzas. Pas besoin d’avoir un four qui atteint 380 °C, le mien ne monte qu’à 220 °C, comme tout le monde. C’est en pensant à tout cela que j’ai publié le bouquin. 


 

Selon lui, les grands chefs oublient d’ailleurs de se remettre en question, et on finit par s’ennuyer en mangeant : le goût est là, mais le plaisir et la gourmandise sont noyés derrière des choses souvent complexes. « Mon problème, c’est d’imaginer un chou à la crème pour Madame Michu sans qu’elle soit embêtée. Alors oui, j’achète les chouquettes toutes faites, et alors ? Je n’ai tué personne ! » Cela reste à voir, bien que peu probable. 

 

Mais peut-être que la tendance est aussi aux choses simples : avec certes moins de succès commercial, mais une très belle réussite, les ouvrages d’Héloise Martel Le Petit Livre De Cuisine ; De Desserts Simplissimes, Le Petit Livre De Cuisine ; Cakes Et Quiches Maison ; 130 Recettes salées et sucrées 100 % Simplissimes ! et Recettes Simplissimes, chacun vendu pour moins de trois euros, cumulent tout de même près de 100.000 exemplaires écoulés. 

 

L’époque veut certainement d’autres choses. Et les lecteurs apprécient ce retour aux recettes simples...

 

Mots-clés : Jean-François Mallet - simplissime recettes - cuisine facile

 

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