Pour la 1ère fois, une enseigne de grande distribution a commercialisé un vin en AOC Bordeaux rouge à moins de 1€ la bouteille. En réaction à cette actualité, KEDGE Business School vous propose le regard de Jacques-Olivier Pesme, Directeur Wine & Spirits Academy de KEDGE BS, sur les conséquences pour la filière viti-vinicole, la grande distribution et les consommateurs de cette stratégie offensive.
« Cette nouvelle ne manquera pas d’en choquer plus d’un. Il y a de quoi. En l’espèce, il s’agit plutôt d’une mauvaise nouvelle », souligne Jacques-Olivier Pesme qui expose de façon synthétique les raisons pour lesquelles cette stratégie est pernicieuse.
Ensuite, il s'agit d'une mauvaise (bis) nouvelle pour la grande distribution, dont les ventes in situ ont tendance à baisser au profit de circuits plus courts. La grande distribution qui parfois se prétend partenaire des petits producteurs ne peut se complaire dans une telle bataille de prix. On sait le prix minimum que le vin doit raisonnablement coûter.
Enfin, c'est le consommateur qui serait trompé par l’idée que l’on peut boire bon pour rien ou presque. Il faut éduquer à boire mieux et non pas pousser à boire à n’importe quel prix.
Mots-clés : vin bordeaux commercialisation - respect produit client - consommateur production viticulture