L'Étoile du Nord, le nouveau voyage gourmand de Thierry Marx

Quand on vient dans une gare, on arrive en avance et l’on prend un mauvais café en attendant son train, ou alors on est pressé et l’on court, bof, c’est pas grave, on mangera dans le train ! Il y a encore une trentaine d’années, la gare était également synonyme de lieu de vie où l’on venait déjeuner ou diner soit avant ou après son voyage. L’Étoile du Nord veut (re)devenir ce genre d’endroit où l’on passe un bon moment et où, surtout l’on mange des plats de qualité. Les grands enseignes alimentaires spécialisées dans la rapidité se sont pour la plupart partagées les lieux en faisant souvent l’impasse sur la qualité.
 
La Gare du Nord, plus ancienne gare parisienne et 3^e gare au monde, est en plein changement. Déjà depuis quelques années, avec l’arrivée de l’Eurostar, la gare avait effectué de beaux changements dans le bâtiment classé monument historique depuis 1975. Il était important que dans un lieu qui accueille chaque année plus de 200 000 millions de visiteurs, il y ait enfin un lieu où l’on mange vraiment bien, des produits de qualité.
 
C’est dans ce nouveau lieu tout en bois et verre, créé par l’architecte Patrick Bouchain à qui l’on doit déjà le Lieu Unique à Nantes, ou encore le restaurant bourguignon de Michel Troisgros « La Colline du Colombier » que les « pendulaires », les voyageurs de tous les jours, vont venir découvrir la cuisine mise en place par Thierry Marx.
 
Et justement, L’Étoile du Nord, dans un premier temps, devait s’appeler L’œuf Mayo et si ce premier nom avait été choisi, c’était véritablement une volonté de Thierry Marx de revenir vers cette cuisine populaire, une cuisine sans fioriture, compréhensible et efficace.
 
Avec des plats aux alentours de 15 euros et des menus déjeuner « entrée / plat / dessert » à 29 euros, L’Étoile du Nord va proposer une cuisine simple « Endive gratinée au jambon, sauve veloutée, noisette torréfiée » ou encore « Œuf mollet croustillants façon César » ou encore une délicieuse terrine, celle du charcutier parisien Gilles Vérot, dont quelques membres de la rédaction ont encore du mal à s’en remettre, ainsi que plusieurs plats du Nord comme le fameux waterzoï belge.
 
Trois espaces gourmands pour cette belle étoile, la Brasserie où l’on mange sur le pouce une délicieuse cuisine, le Zinc, un bar à vin « cosy » où l’on vient se détendre tranquillement et l’on repart en passant au Fournil, une belle boulangerie qui offre une baguette des plus craquantes. Il était important d’avoir cette boulangerie sur place pour Thierry Marx, la boulangerie faisait partie des rêves d’enfance du chef, il a d’ailleurs créé la sienne, il y a quelques mois.
 
Au lancement du restaurant qui avait lieu lundi soir sur place, Thierry Marx a donné son sentiment rempli d’émotions :
« Je trouvais formidable de faire un vrai restaurant au cœur d’une gare, où l’artisan, celui qui transforme le produit est présent. C’est ce que nous avons réussi, avec les équipes, avec Patrick Bouchain avec qui je voulais travailler depuis longtemps et avec les équipes de Lagardère. » et de rajouter « Pour moi, un lieu qui fonctionne, c’est un lieu où l’on retrouve toutes les extractions sociales, c’est un lieu de convivialité, un lieu de partage. » en terminant par « Dans l’Étoile du Nord, il y a déjà la magie de ce train, la magie cinématographique, et maintenant il y aura la magie de Thierry (Martin) et de Stéphane parce qu’une cuisine ne se fait pas sans un service exceptionnel, c’est cela que nous voulons à L’Étoile du Nord.  Même pour quelqu’un qui viendra prendre un café et un croissant ou celui qui viendra déguster un paleron de bœuf et une bonne purée de pommes de terre, tout ça en circuit court et environnementalement responsable. »
 
L’Étoile du Nord est un lieu plein de promesses, une invitation au voyage gourmand avant le voyage physique. Les alentours de la Gare du Nord avaient besoin d’un lieu tel que celui-ci…