#Bon, le premier salon gastronomique pour les enfants à Villejuif

Quoi de meilleur qu’un plat préparé avec papa ou maman ? Encore mieux, pour ceux qui pensent que les champignons, ce n’est pas terrible, pourquoi ne pas aller les ramasser en forêt ? Pourquoi ne pas faire une petite balade gourmande pour découvrir un éleveur ? Pourquoi ne pas aller parler à un producteur de légumes pour mieux comprendre comment tout cela fonctionne ? 

Olivier Chaput, le jeune chef coiffé de son tribly, qui fait sa signature dans les médias (et particulièrement dans l’émission des Maternelles), est en train de mettre sur pied l’une des meilleures idées gourmandes depuis la Semaine du goût. Toute sa carrière a été tournée vers le « bon et le bien manger des enfants ».

Les 22 et 23 octobre, à Villejuif, la ville de son restaurant le « Show devant ! » se tiendra donc le premier salon gastronomique pour les enfants. 1000 m2 d’exposition, 30 exposants, 3 scènes gastronomiques. Audrey Anidjar, son associée sur l’événement, l’affirme, ce salon, c’est vraiment pour comprendre comment cela fonctionne « de la fourche à la fourchette ». Des producteurs, des cuisiniers, des meilleurs ouvriers de France, mais également des ateliers, des jeux, et même des activités pour se dépenser – ben oui, il faut bien ! – ce premier salon va être extrêmement complet…

Plusieurs thématiques vont être présente pendant ces deux jours : Les goûts, les textures, les parfums/Les produits frais/Les produits de saisons et locaux. L’un des lieux phares du salon sera certainement le restaurant éphémère qui va permettre aux enfants de comprendre comment une enseigne fonctionne, mais également de servir leurs parents…

Plusieurs auteurs seront présents grâce à une librairie de Villejuif, Olivier Chaput est également auteur. Laura Annaert, Maman Chef, devrait également être de la partie comme beaucoup d’autres. Si le salon s’appelle #Bon Ramène tes parents, c’est véritablement dans un souci de partage de la cuisine. L’an dernier, l’équipe avait créé un pré-salon qui avait très bien fonctionné, l’idée s’est donc transformée en beaucoup plus grand !

Les chefs, et les producteurs sont, selon Audrey Anidjar, « hyper sensible au projet » et ils ont très envie de venir parler aux enfants, ce seront les consommateurs de demain. « On travaille avec le CERVIA (NDLR : Centre Régional de Valorisation et d’Innovation Agricole et Alimentaire), ils ont labélisé certains producteurs autour de Paris, et nous avons eu l’occasion de les rencontrer à plusieurs reprises. Le Cervia nous fait des propositions, et nous les avons choisis en fonction de leurs méthodes raisonnées. Et l’on veut qu’ils viennent parler aux enfants des produits de saisons […] Il y aura aussi un étal de fruits et légumes, un étal de poisson, un étal de boucher, un boulanger, un crémier, et les M.O.F viendront expliquer toute la partie transformation… » 
 

En revanche, la « malbouffe » sera aussi abordée, mais la direction du salon ne veut absolument pas jouer la carte de la leçon de morale. Audrey Anidjar l'affirme : « On ne veut pas dire "Non, il ne faut pas aller au Fast-food !"  Mais il faut que cela reste un moment de plaisir qui ne doit pas se reproduire tous les jours ou toutes les semaines, une fois de temps en temps… » et toujours expliquer qu’il faut contrebalancer cette nourriture très riche en faisant de l’exercice, quitte à passer une demi-heure dans la piscine à balle ! « On a une vision très positive des choses. On n’interdit pas, on n’est pas anti, on ne casse pas des Fast-food ça n’a aucun sens… »

Pour tous ces stands, même les enfants les plus jeunes pourront tout regarder avec attention en effet le salon à tout prévu « Le marché sera à hauteurs des enfants, plutôt que de rabaisser les stands, on va élever les enfants ! » Ils auront ainsi une vision totale…

Même si le salon semble aller comme sur des roulettes et est bien parti pour être un succès, c’est un salon qui coûte cher. L’entrée pour les adultes est de 3 euros « symboliques », mais est gratuite pour les enfants. Il y a évidemment des partenaires qui en financent un bon tiers, mais il y a un besoin de fond pour payer les personnes qui travaillent sur le salon. Pour le moment les institutionnels ne se bousculent pas pour aider, de l’argent devrait bientôt arriver de leur part. En revanche, la direction adorerait un haut patronage des Ministères de l’Agriculture, de la Jeunesse et des Sports… à bon entendeur…

En attendant, un financement participatif a été lancé il y a quelques jours, une somme de 10 000 euros (10 % du budget du salon) est demandée et à l’heure où nous écrivons il reste un peu moins de 4000 euros. C’est une somme qui peut tout changer, alors si vous comptez venir, n’hésitez pas !