Tout le monde ne l’a peut-être pas remarqué, mais les porcelets ont envahi les murs des stations du métro parisien. Et pour une fois, ce n'est pas pour sauver leur tête, mais bel et bien leurs testicules ! Pendant que se déroule le salon de l’agriculture dans la capitale, l’association Welfarm -qui lutte en faveur du bien-être animal- et ses bénévoles en ont profité pour mettre en oeuvre leur campagne de communication #Couic. Ce n’est pas moins de 110 stations de métro qui ont été décoré d’une affiche ayant pour objectif de sensibiliser le grand public à la pratique de la castration à vif dans l’élevage porcin.
Welfarm intrigue, cette association, qui a mené récemment une campagne d’affichage dans le métro parisien pendant que se déroule le salon de l’agriculture, avait déjà fait parler d’elle en 2016. C’est en Bretagne que l’organisation avait joui d’une couverture médiatique concéquente lorsque Clear Channel -un mastodonte de la publicité urbaine- avait censuré sa campagne de communication en septembre dernier. La décision avait été motivé par une peur des dégradations des supports d’affichage par les agriculteurs. En effet, Welfarm avait entamé une campagne de sensibilisation du public, des professionnels du secteur et des institutions quant à la pratique de la castration à vif sur des porcelets dans une région qui représente 60% de la production nationale de porcs. Il faut savoir qu’en Europe 80% de cette production est sujette à la méthode de la castration à vif ce qui représente pas moins de 100 millions de bêtes par an, soit 200 millions de ... bref.
Cette méthode de la castration à vif est réalisée afin d’éviter l’odeur et le goût de « verrat » que pourrait avoir la viande. Ce goût et cette odeur sont provoqués par les substances chimiques qui sont sécrétées par le porc lorsque celui-ci est stimulé sexuellement. Cependant, il existe des solutions alternatives pour éviter l’étape douloureuse de la castration à vif. En Angleterre par exemple on s’efforce de tuer les bêtes avant qu’elles aient atteint leur maturité sexuelle. Welfarm souligne aussi le fait qu’il existe un vaccin « anti-odeur » qui a été conçu en 2009.
C’est ce que propose cette association créée en 1994; elle étudie l’incidence des pratiques des professionnels de l’élevage et de l’abattage sur les animaux et en propose des solutions alternatives. Welfarm est reconnue d’utilité publique et est financé presque essentiellement par des dons. Aujourd’hui, elle est représentée par une vingtaine de salariés et plus de 25000 membres et donateurs. L’organisme se divise en 3 pôles qui sont:
-Études et bien-être animal: composé d’euthologue et d’ingénieur agronome, ceux-ci étudient les pratiques des professionnels de l’agriculture.
-Campagnes et plaidoyers: les bénévoles organisent des campagnes de communication et de sensibilisation auprès des consommateurs et encourage et accompagnent les professionnels à respecter au maximum le bien-être animal.
-La ferme de la Hardonnerie: cette ferme éducative est située en Meuse (55). Elle sert de refuge à des animaux ayant subi de mauvais traitements.
Le salon de l’agriculture se termine dans 4 jours, nous aurons surement droit à une nouvelle action de la part des bénévoles de Welfarm. Une chose est sûre, cette association n’a pas fini de faire parler d’elle tant son engagement est grand!
SOURCE : Welfarm
Mots-clés : bien-être animal - welfarm Paris métro - salon de l'agriculture 2017