Plat du jour - Société

Du verre dans les olives vertes : un noyau, plusieurs scandales

Ecrit par Feuillerat Jérémy le 14.06.2016

L’olive, le produit phare de l’apéritif, connaît bien des mésaventures en ce mois de juin. Après l’enquête des olives colorées d’une manière artificielle, deux autres affaires viennent ternir son image. L’une d’entre elles concerne des bouts de verre potentiellement présents dans des bocaux de la marque distributeur de Carrefour, Reflets de France. L’autre ramène à une affaire de 2011 qui vient de connaître son dénouement.

 
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Attention, même si le temps sur la France n’encourage pas à prendre l’apéritif, il serait dommage de se blesser pendant celui-ci. Hier, dans un communiqué le groupe de la grande distribution Carrefour a annoncé le rappel de lot de bocaux de sa marque distributeur Reflets de France. Le problème est que les bocaux de 300 grammes impliquent de sérieux risques : ils pourraient contenir des morceaux de verre. Déjà que croquer dans le noyau est désagréable, le verre risque de faire plus de dégâts !

 

Si vous avez acheté des « Picholines du bassin méditerranéen » de marque Reflets de France, avec pour numéro de lot : 15 218, renseignez-vous auprès de Carrefour.

 

La deuxième affaire est beaucoup moins légère que la première. Il s’agit de la condamnation d’un fabricant de tapenade aux olives vertes du Vaucluse. Qui a été reconnu coupable de tromperie sur marchandise entraînant un danger pour la santé de l’homme et de blessures involontaires. La peine infligée par le tribunal correctionnel de Marseille à l’ancien responsable de l’atelier « La Ruche » est de 18 mois de prison avec sursis et 10 000 € d’amende rapporte l’AFP.

 

L’affaire commence en 2011 lorsque plusieurs personnes de deux repas, un dans le Vaucluse et l’autre dans la Somme se retrouvent hospitalisées d’urgence avec pour certaines le pronostic vital engagé. Les médecins constatent des symptômes du botulisme de type A. La toxine la plus violente qui existe s’était formée dans les pots de tapenade. À l’origine des symptômes, on retrouve un problème de stérilisation. Le matériel utilisé par l’entreprise avait des thermomètres rouillés, qui présentaient une marge d’erreur et ne pouvaient pas dépasser les 103 degrés. Or, pour éradiquer la toxine botulique de type A dans un produit comme la tapenade, il faut une stérilisation à au moins 127 °C.

 

Les 6 victimes au total s’étaient constituées partie civile et parmi les 6, certaines souffrent encore de séquelles pour pouvoir respirer ou de problèmes psychologiques. L’entrepreneur a été obligé de verser à titre provisoire à 5 des 6 victimes la somme de 60 000 € de dommages et intérêts.

 

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