Des militants ont manifesté contre la maltraitance animale à Barcelone et dans certaines villes de France. Pour interpeller les passants, ils se sont emballés dans des barquettes tels des morceaux de viande. Peu de temps avant, la capitale catalane s’est proclamée ville « veggie-friendly », ayant le désir d’inciter la population à consommer moins de viande. Mais la viande est depuis, des siècles, mangée dans de nombreux plats et sa consommation est croissante depuis plusieurs décennies.
Des organisations qui luttent contre l’esclavagisme et la maltraitance animale ou des associations qui défendent les droits des animaux se mobilisent lors de manifestation pour exprimer leur conviction. À Barcelone, sur la place Sant Jaumes, des membres de l’organisation internationale de défense des animaux Animal Equality, se sont glissés dans des barquettes en polyester tels de la viande dans un emballage de supermarché. Recouverts de faux sang et d’un film plastique, ils sont restés pendant 1 h sur la place. Une démarche relativement choquante, qui n’a pas laissé indifférents les passants.
En France, le samedi 23 mai, plusieurs villes ont également manifesté pour la défense des animaux notamment à Toulouse, Bordeaux, Dijon, Metz et Avignon. Quelques jours après, à l’image de la manifestation barcelonaise, des militants du collectif Stop Animal Holocaust se sont, à leur tour empaquetés dans des barquettes dans la rue Alsace-Lorraine de Toulouse. Ces actions-chocs veulent à la fois dénoncer les maltraitances animales au sein des élevages et des abattoirs.
Au cours du mois de mars dernier, Barcelone s’est proclamé ville « veggie-friendly ». Il s’agit de la première ville dans le monde à prendre de telles dispositions. En 2010, elle avait déjà interdit la corrida, considérant qu’il s’agissait de maltraitance animale envers les coups infligés aux taureaux. En France, depuis juin 2015, la Corrida a été retirée du Patrimoine culturel alors qu'elle y était entrée en avril 2011.
La capitale catalane, donc, souhaite sensibiliser sa population à l’alimentation végétarienne. Elle a créé un petit guide végétarien et compte mettre en place différentes mesures et souhaite établir le Meet-free Mondays – Lundis sans viandes – une campagne officiellement soutenue par les villes de San Francisco aux États-Unis et de Gand en Belgique. La capitale de la Catalogne indique également que « toute l’alimentation servie par l’administration de la ville sera végétarienne les lundis ». Lors d’événements organisés par la ville, des plats végétariens ou végans seront proposés. Un point, Bercelona-VegPoint, sera mis en place et permettra d’échanger des informations sur le sujet et de sensibiliser les entreprises afin de développer des commerces végétariens et végans au sein de la ville.
L’association L214 – qui lutte contre la maltraitance animale notamment dans les abattoirs ou les élevages industriels – défend la position prise par la capitale catalane. Brigitte Gothière, porte-parole de l’association explique : « La décision de Barcelone est un formidable exemple d’engagement en faveur d’une société plus responsable, attentive aux animaux, à la planète et aux convictions de chacun. Nous encourageons vivement les municipalités de France à se tourner vers l’avenir avec autant de courage et d’ambition ».
La position des végétariens et des végans est ferme face à la consommation de viande. En revanche, la consommation mondiale de viande par personne et par semaine, principalement dans les pays occidentaux, est bien au-dessus des apports nécessaires du corps. Elle peut donc être largement réduite. C’est une démarche écoresponsable puisque cette surconsommation a pour conséquence une surproduction animale néfaste pour l’environnement.
Samedi 11 juin, une marche nationale est organisée à ce sujet. Les militants souhaitent également manifester pour la fermeture des abattoirs.
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