Adrien Cachot, grand finaliste de la saison 11 de Top Chef, n’a pas remporté le concours. Pourtant, le cuisinier à la personnalité atypique et aux idées décalées, et qui s’est fait remarquer pour sa zen attitude, a marqué le cœur des Français : on se souviendra de lui ! Nous sommes revenus avec lui sur son aventure.
Pouvez-vous revenir sur votre parcours scolaire et comment vous êtes-vous retrouvé en cuisine ?
J’étais mauvais à l’école. Je n’ai pas eu de débouchés en lycées généraux ou professionnels, donc j’étais obligé de trouver un apprentissage et je savais que je voulais à peu près faire de la cuisine. J’ai eu de la chance de tomber sur un chef étoilé, Nicolas Magie, qui m’a élevé et qui m’a permis de m’épanouir en tant que professionnel. J’ai bossé avec lui pendant une dizaine d’années. J’ai aussi bossé avec Christian Etchebest, qui m’a aidé par la suite à ouvrir mon restaurant. Et ça fait quelque temps que je suis à mon compte.
Pourquoi avez-vous décidé de participer à Top Chef cette année ?
Cela fait un petit moment que j’y réfléchis. J’ai décidé de participer cette année parce que j’estimais être à un tournant de ma carrière, et que j’avais besoin d’un gros coup de pouce. Et ce coup de pouce : il est magnifique.
Pouvez-vous nous parler de votre relation avec le chef Paul Pairet ? Si c’était à refaire, vous souhaiteriez retravailler avec lui ?
Si c’était à refaire, je referais exactement les mêmes choses. Le chef est magnifique, c’est un super chef et un super homme. Vraiment une personne superbe. J’ai adoré, adoré, adoré le rencontrer. Ça fait partie de mes très grosses satisfactions de ce concours. Paul Pairet, je l’aime très très fort.
Quel est votre meilleur souvenir de l’aventure ? Et le pire ?
Je peux te dire le pire, après les meilleurs il y en a beaucoup trop. Le pire c’est le trompe l’œil dans la nature. Les meilleurs souvenirs sont ceux où on a réussi à se souder entre candidats.
Quelle a été votre épreuve préférée ?
Il y a plein d’épreuves que j’ai adoré mais ma préférée c’est la Boîte noire. C’était très sympa.
Vous êtes quelqu’un de très créatif et vous surprenez tout au long du concours par vos idées. Quelle est votre source d’inspiration ?
Ma source d’inspiration c’est que j’ai une mémoire gustative et visuelle et je compose mes plats au fur et à mesure. Je ne peux jamais goûter un plat et savoir quel goût il y aura. Je compose suivant mes envies et mes humeurs.
Vous avez pu constater l’engouement des téléspectateurs à votre égard. Est-ce que vous vous y attendiez ou l’aviez-vous imaginé ? Qu’est-ce que cela pourrait vous apporter pour la suite ?
Je n’imaginais pas du tout cet engouement, vraiment pas. Ça me tombe dessus et c’est incroyable, incroyable. J’espère que je pourrai communiquer avec tous ces gens qui sont supers bienveillants avec moi, et essayer de leur rendre un peu de bienveillance. Je vais essayer de faire un travail plus poussé au niveau de la cuisine et de communiquer sur ça.
Lors de la finale, vous vous êtes dit déçu de vous. Que feriez-vous différemment si c’était à refaire ?
Je ferais le plat et l’entrée autrement. Je pense que ça aurait été mieux de faire des choix différents. Après je ne changerais absolument pas le dessert, même si je pense que ça peut être le petit déclic qui m’a fait perdre. J’ai l’impression que ça a un peu choqué. Pourtant, c’est la seule chose que je ne changerais pas parce que j’adore ce dessert.
Vous avez réalisé ce dessert engagé Chocologie, avec un message fort - dénoncer la pollution - qui a surpris les chefs. Pensez-vous qu’il est important aujourd’hui pour les cuisiniers de s’engager de cette façon et est-ce quelque chose que vous aimeriez continuer à faire dans vos plats et dans votre restaurant ?
Aujourd’hui, on est obligés de s’engager. Je n’ai pas envie de donner des leçons mais on doit tous le faire. On n’a pas besoin de communiquer là-dessus, on doit être les premiers à faire attention. Je n’ai pas envie que ce soit axé sur de la communication ; je pense qu’on doit tous le faire et ça commence d’abord chez nous. Je le ferai toujours mais je veux pas que ce soit une ligne de communication.
Vous avez l’habitude de cuisiner seul. C’était comment de gérer une brigade ? Pensez-vous que cela a pu être déterminant dans le résultat final ?
Non. Le seul point négatif c’était le choix des plats. Chaque candidat s’est démené et a donné le maximum du début à la fin. On ne le voit pas à la caméra mais c’est 10 heures d’épreuve. Et il n’y en a pas un qui a chômé pendant les 10 heures. Il ne s’agit pas de gérer une brigade parce que la brigade, elle a marché toute seule, et c’est magnifique. Ils ont bossé du début à la fin, sans s’arrêter, sans boire, sans manger, sans aller aux toilettes. C’était la folie, ils ont tout donné.
Si vous deviez dresser un bilan de votre aventure ? Qu’est-ce que cela vous a apporté ?
Cela m’a apporté beaucoup de choses, beaucoup de bonheur. Je ne m’attendais pas à tout ça. Plein de choses positives et c’est magnifique.
Quels sont vos projets pour la suite ?
M’amuser, m’amuser et encore m’amuser. Et faire plaisir aux gens. Essayer de pouvoir donner du plaisir et prendre un maximum de plaisir.
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