Ah, les beaux jours, les maillots de bain, les plages de sable fin... quel dommage de ne plus rentrer dans cet adorable ensemble acheté pourtant voilà deux ans. Mincir, alors, la belle affaire : quand on est soumis à la tentation, comment faire ? Les éditions Mardaga proposent dans un livre, 60 questions étonnantes sur l’alimentation, de Maxime Morsa, de répondre. Tout simplement. Alors, les fast-foods sont-ils une fatalité ?
Rohitt Mattoo, CC BY NC ND 2.0
L’effet de l’exposition régulière à la restauration rapide
En l’espace de quelques années, le nombre de fast-foods a considérablement augmenté dans les sociétés industrialisées. Les lieux de restauration rapide et/ou à emporter ont envahi l’espace urbain, tels des champignons mutants poussant sur chaque parcelle de terre disponible. Et au milieu de ce chaos d’offres alimentaires, les pouvoirs publics nous demandent encore de manger sainement !
C’est peu dire qu’il est difficile de résister, le sentiment de n’avoir rien d’autre à se mettre sous la dent étant de plus en plus prégnant. Le domicile est concerné, mais pas seulement. Le lieu de travail ainsi que les chemins de nos déplacements quotidiens sont bordés de fast-foods. Une situation que dénoncent des chercheurs britanniques.
Méthode
Pour rendre compte de la problématique de l’environnement sur les comportements alimentaires, les chercheurs ont voulu déterminer le lien entre l’accès facilité aux fast-foods – depuis le domicile, le lieu de travail et les routes empruntées quotidiennement – et l’indice de masse corporelle (IMC). Ils ont interrogé un peu plus de 5 000 individus, âgés de 29 à 62 ans, dans le comté du Cambridgeshire, afin d’établir les liens entre exposition à la restauration rapide, comportement alimentaire et poids.
Résultat
Plus les individus sont proches de points de vente type « fast-foods » aux trois niveaux (domicile, travail, déplacements), plus ils consomment des plats à emporter (pizzas, hamburgers, frites, etc.). Les chercheurs estiment cette consommation à 15 % supérieure ; 5,7 grammes de nourriture hautement calorique sont consommés en plus chaque jour.
Le domicile seul est concerné (les résidents des zones exposées consomment 4,9 grammes en plus chaque jour d’aliments de fast-foods), mais le lieu de travail l’est encore plus : dans l’étude, il est exposé à 48 % de restauration rapide et/ou à emporter en plus. La tentation y est donc très forte. L’indice de masse corporelle est d’ailleurs d’un point plus élevé (soit environ 1 kg/m² de plus) pour les individus exposés au travail.
Conclusion
S’il est (éventuellement) possible de décider de vivre loin des fast-foods, il est plus difficile de choisir son lieu travail en fonction de cette donnée et d’adapter tous ses déplacements pour éviter la tentation. Bref, l’exposition aux points de vente de restauration rapide et/ou à emporter – qui proposent des menus généralement très éloignés de ceux recommandés par les régimes amaigrissants – est inévitable pour tous ceux qui vivent, travaillent et/ou se déplacent en ville, pour le dire simplement.
L’augmentation de ce type de restauration est pourtant en bonne proportion responsable de l’augmentation de l’obésité ; les pouvoirs publics doivent en prendre la mesure. Quid du régime en attendant ? À part conseiller de vivre/travailler/se déplacer à la campagne…
Et surtout, attention à ne pas se laisser abuser par certains mythes, comme celui du citron brûle-graisse.
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