Chaque semaine, 7 de Table met à l’honneur un fruit, un légume, selon les caprices d’Elsa, notre maraîchère en chef ! Virevoltante et pleine de ressources, elle partage avec nous son plaisir de la chose qui pousse à l'air, sous terre... Aujourd'hui le concombre est à la fête, mais pas n'importe lequel : le Noa.
Le concombre Noa est une variété précoce de « légumes-fruits », c’est-à-dire le fruit d’une plante, cultivée dans un potager – et que l’on peut manger salé. En fait, le concombre n’est autre que le fruit d’une plante potagère rampante : qui reste bien accrochée au plancher des vaches.
Comme Yannick Noah, il arrive nu-pied sur l’étal sans demander son reste ! Nous commençons à voir le bout de son nez mi-mai nous accompagne jusqu’aux gelées puis il disparaît. Il aime les températures chaudes comme les lionnes de Yannick, raison pour laquelle onze retrouve au printemps et en été.
Il n’y a pas vraiment de paramètres à respecter lorsque l’on choisit un concombre. Il faut juste qu’il soit ferme : la créature est fourbe, même si le Noa n’est pas frais, il garde sa couleur verte. Autrement dit, il faut palper.
Et les locavores ne comptent pas sur NOA pour rassasier la famille au Premier de l’an ! Hector l’oncle accro à la « junk food » s’en étonne, il y en a pourtant dans les hamburgers et à toutes saisons ! Il n’a pas tort : ce sont des cornichons (ou pickles) que l’on met dans les burgers, or cornichons et concombres sont des frères, dans la branche des cucurbitacées – celle des courges.
Personnellement, ma grand-mère faisait des cornichons au vinaigre avec de petits Noa, alors cela peut marcher aussi.
À en voir sa robe : « On dirait une courgette qui a des boutons », a dit un jour Éléonore au magasin… Elle a remarqué que le Noa est court sur pattes et a des petits « boutons » sur la peau un peu comme un cornichon géant… De l’oncle Hector à Éléonore, même combat !
Le goût du Noa est parfumé, il est croquant et sa teneur en eau est correcte ce qui permet de ne pas avoir à le faire dégorger avec du sel comme pour la variété longue qui contient plus d’eau.
En tout cas, on veut du concombre « comme s’il en pleuvait » et pour le mettre au-devant de la scène voici deux recettes MADE IN JDR.
Recette « destination ailleurs » : TZATZIKI à la coriandre
Un ou ou concombres selon le nombre de convives. Râpez-les sans les faire dégorger, ajoutez une ou deux gousses d’ail écrasées, la coriandre ciselée finement et le yaourt grec au lait de brebis, huile d’olive, sel poivre. Conservez au frais et servez à l’apéritif avec un blanc sec, type Chablis.
Recette « oSE » : Gazpacho de concombres
Épluchez vos deux concombres, enlevez les graines, ajoutez de la ricotta, tout cela dans le blinder avec un peu de tabasco de l’huile d’olive et sel poivre, mixez, servez frais !
Avec les beaux jours, le Noa pourrait être le compagnon d’un taboulé un peu plus relevé qu’avec des concombres traditionnels.
Elsa travaille au Jardin de Roumagne : les légumes sont devenus les amis de toute une vie. Elle leur parle, parfois leur raconte des histoires. Pour 7 de Table, elle prend chaque dimanche le temps de nous parler des produits de saison, avec une petite note décalée.
Les Jardins de Roumagne
32 Rue des Argentiers
33000 Bordeaux
du mardi au samedi 9.30-13.30/16.00-20.00
A retrouver sur Jardin de Roumagne
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