Opération Gourmandise avec Yannick Dahan ! Alors que le rideau est tombé sur la géniale émission Opération Frisson (Canal+) après 15 ans de dézinguage de la bien pensance cinématographique et avant de suivre les nouvelles aventures de Yannick Dahan, on plonge avec lui dans ses plaisirs gourmands. Aussi gourmet/gourmand que cinéphage, on se régale de ses régalades !
Qu'est-ce qui vous fait saliver ?
Tellement de choses. Je suis très très (très) gourmand. Je salive autant devant un plat du terroir (des tripes, de l’andouillette, une putain de blanquette) que devant de la street food asiatique ou des spécialités espagnoles. Je suis très éclectique dans mes goûts et j’aime autant me faire péter la panse dans un étoilé que me taper un bon sauciflard à l’arrache.
Quel est votre souvenir d'enfance gourmand ?
Ben j’ai grandi entre deux familles radicalement différentes, et je fantasme encore sur les plats d’Afrique du Nord d’un côté (la Tafina, les Merkoud, le bouillon aux olives, la Chkemba) et sur les plats paysans de ma grand-mère aveyronnaise (surtout la fricassée de lapin que j’avais dépecé moi-même et qu’on préparait dans une antique cuisinière à bois). Mais ma grosse madeleine, ça reste le poulet au riz et au safran de ma mère.
Avez-vous une anecdote gourmande au restaurant ou dans un dîner ?
Canada. Y’a 3-4 ans. Avec un pote aussi taré de bouffe que moi. On voulait se faire une bonne viande maturée, de la Galice ou autre. Et on tombe sur un resto qui proposait les meilleures viandes du monde. On s’est tapé deux côtes de bœuf chacun, à s’en détruire le bide ! Je me suis calmé depuis, mais c’était jouissif. Et sinon, j’ai quand même fait ma demande de mariage chez Guy Savoy. Ca veut tout dire !
Vous ne pouvez plus vous nourrir que d'une seule chose, qu'est-ce que c'est ?
Le poulet de Bresse au foie gras et au champagne de Georges Blanc. Tuerie intergalactique !
Sinon le camembert, juste le camembert. Le coté croute avec la miche de pain et je bave. Ma mère m’a dit un jour que j’étais tellement accroc que je piquais le calendos discrètement avant de l’amener en maternelle !
Votre dernière grosse bouffe, c'était quand ? Et quoi ?
C’était il y a une heure. Barbeuq en famille avec travers de porc, onglet de veau et noix de bœuf argentin. Suis carnivore.
Seul au restaurant ou accompagné ? Et pourquoi ?
Les deux. J’y suis souvent accompagné parce que c’est plus convivial, c’est évident, et j’adore qu’on commente la bouffe. Mais ça m’est souvent arrivé d’y aller seul aussi, parce que j’avais envie d’un plat précis et que dans ces moment-là, rien ne m’arrête. Et puis y’a un côté apaisant à manger seul. On déguste davantage. On prend le temps.
Est-ce que vous êtes ami avec un Chef ou une Cheffe ?
J’en ai déjà rencontré, mais ami serait un bien grand mot. Mais oui, j’aimerais bien être très pote avec un chef qui prendrait plaisir à me faire découvrir des plats insoupçonnés.
Bonus Track :
Un lieu gourmand que vous aimez particulièrement ?
Y en a trop pour que je les cite. Et puis certaines des petites adresses où j’allais souvent sont maintenant fermées.
Bon faut être honnête, j’aime bien me taper des restos de grands chefs parfois, surtout hors de Paris, et autant de brasseries que de petits restos vietnamiens. Mais mon faible, c’est la bouffe du sud-ouest quand même, et de l’Espagne. Pas besoin de te dire les chefs connus à Toulouse et dans la région, ils sont pas si nombreux. Sinon, je vais souvent au Val d’Aran dans les Pyrénées Espagnoles, une vallée avec plusieurs villages remplis de restacs au feu de bois qui déchirent. Et dès que j’ai l’occaz, je vais m’asseoir sur les grandes tablées d’ Era Bruisha à Vielha, pour me taper un «chuleton de vaca vieja » et des pimientos del padron. C’est ultra simple, sans fioritures mais j’y reviens toujours. Ça suffit à mon bonheur.
Bonus Track (bis) :
Votre plat de confinement ?
Le terroir bordel ! Je me suis fixé de réussir les plats les plus emblématiques de la cuisine française. Et j’en ai cuisiné des dizaines : coq au vin, lapin à la moutarde, veau marengo, souris d’agneau confite, blanquette, poulet à la crème et aux morilles. J’ai fait des tartes, des mousses, des gâteaux. Et aussi des plats asiatiques (banh cuon, poulet karage, jarret de veau a la coriandre etc...). On a tous pris deux tours de taille ! Mais le challenge-là, c’est qu’avec beaucoup d’appréhension, je vais tenter ma première tarte tropézienne. Mais j’ai la trouille de la foirer...
Mots-clés : Yannick Dahan - Opération Frisson - Cinéma de genre