La rumeur enflait dans les médias depuis plusieurs jours. Elle a été confirmée aux représentants des restaurateurs mardi. Elle sera validée jeudi : la réouverture de nos restaurants n’est pas du tout à l’ordre du jour. Ni le 20 janvier, ni après…
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Ni jamais ? C’est déjà le cas pour nombre de restaurateurs qui ont déjà mis la clé sous la porte, ou qui le feront après cette énième annonce attendue jeudi 7 janvier, lors d’une conférence de presse donnée par le Premier ministre Jean Castex.
Les organisations professionnelles ont rencontré une fois encore les membres du gouvernement à Bercy mardi après-midi : Bruno Le Maire (ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance) et Alain Griset (ministre délégué en charge des TPE /PME). Il en est ressorti que l’étude d’une date de réouverture des restaurants ne fait pas partie des préoccupations du gouvernement, celui-ci se focalisant sur des solutions pour éviter un troisième confinement. L’étude d’une ouverture par territoires ou par type d’établissements n’est pas non plus à l’ordre du jour.
Le ministre a assuré qu’il « sera aux côtés des CHR » et a affirmé le « maintien de toutes les mesures aussi longtemps que la sécurité sanitaire ne sera pas assurée », notamment avec le prolongement de l’activité partielle Covid et du fonds de solidarité.
Les organisations professionnelles, l’Umih en tête, ont tenu, lors de cette réunion, un discours ferme. Elles ont dénoncé la politique du stop-and-go (alternativement une politique restrictive puis de relance, puis restrictive, etc.), et cette incertitude dans lesquels vivent les restaurateurs depuis des mois, qui les conduit à un épuisement psychologique certain.
Économiquement, les établissements tiennent encore le coup grâce différentes aides : chômage partiel pour les employés, certains ont touché quelques subsides de leur assurance, prêt garanti par l’État (PGE), etc. Le gouvernement continue cependant d’aider les entreprises avec son fonds de solidarité, la prise en charge des congés payés des employés et une enveloppe pour la prise en charge d’une partie de la perte du chiffre d’affaires entre autres.
Pour autant, tout n’est pas si rose… Les professionnels des CHR (cafés, hôtels, restaurants, mais aussi discothèques) ont du mal à obtenir de leur banque ledit PGE, qu’il faudra bien rembourser un jour. Les patrons, de par leur statut, n’ont pas le droit au chômage, et perdent certaines aides s’ils trouvent un boulot alimentaire. Il faut bien entendu continuer à payer les loyers et les factures (électricité, gaz, etc.). Quant à la vente à emporter, quelle que soit sa forme, elle n’est souvent pas rentable et représente le plus souvent entre 20 et 30% de leur chiffre d'affaires habituel.
Si réouverture il y a dans un futur indéterminé, les clients devront retrouver rapidement leurs anciennes habitudes gastronomiques, sous peine de voir fermer, à terme, un nombre incommensurable d’établissements.
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