Plat du jour - Economie

Cognac, le roi de l'export se porte toujours mieux !

Ecrit par Christophe Hamieau le 22.01.2019

Non, le vin rouge n'est pas notre seule exportation, et de loin ! Le Cognac est plus consommé à l'étranger qu'en France. C'est même aux États-Unis que les ventes sont les plus importantes. L'année 2018 a été une année des plus importantes en volume et en valeur. Petites explications. 

 


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Le Cognac, l’un des fleurons de la gastronomie française, le spiritueux tricolore par excellence pour le monde entier, n’est commercialisé qu’à 2% de sa production dans l’Hexagone ! Mais avec 98% de ventes à l’export, les maisons de Cognac ne s’en portent pas plus mal, au contraire. Elles ont vu, pour la quatrième année consécutive, leur business atteindre son plus haut niveau, tant en volume qu’en valeur.

 

Le Cognac a donc poursuivit son développement en 2018, avec des expéditions en croissance de plus de 3% en volume et près de 2% en valeur. Ce ne sont pas moins de 204,2 millions de bouteilles qui ont été expédiées cette année, pour un chiffre d’affaires de 3,2 milliards d’euros départ Cognac ! 

 

Meilleur client, les États-Unis représentent à eux seuls 87,4 millions de bouteilles reçues en 2018. Avec le Canada et le Mexique, les deux autres membres de l’ALENA (Accord de libre-échange Nord-américain) ils représentent 44,4% des expéditions mondiales.

L’Extrême-Orient avec 60,1 millions de bouteilles expédiées (+ 5,6% en volume et + 3,7% en valeur) représente quant à lui 29,4% des expéditions. De très bons résultats malgré un léger ralentissement au second semestre sur le marché chinois, preuve supplémentaire de la baisse de sa croissance économique en général.
 


 

Le vieux continent, ne brillant pas par la forme économique de certains pays, voit également son marché se rétrécir. Les expéditions de Cognac en Europe sont en effet en repli avec - 5,3% en volume et - 2,2% en valeur, soit un total de - tout de même - plus de 39,4 millions de bouteilles expédiées.

 

Mais rien de bien grave si l’on se fie à progression des marchés à fort potentiel tels l’Afrique du Sud, le Vietnam et les Caraïbes où les expéditions en volume ont augmenté de 10,4% en volume (plus de 14,1 millions de bouteilles) et de 7,1% en valeur.

 

On notera que les clients étrangers sont aussi de vrais amateurs, car si les expéditions des qualités VS (moitié des expéditions de cognac) et VSOP (près de 40% des expéditions) progressent en volume, respectivement + 2,6% et + 3,5% et se stabilisent en valeur (stable et - 0,3%), les qualités vieilles connaissent quant à elles une belle croissance en 2018 avec une hausse de 7,5% en volume et 6,3% en valeur.

 

Enfin, sachez que les maisons de Cognac peuvent envisager de futures hausses des ventes sans crainte. En effet pour l’année passée le vignoble a offert un rendement de 126,8 hl Vol/ha contre 88,95 hl Vol/ha pour la récolte de 2017.

 

Soit un rendement en alcool pur de 13,06 hl /ha dont la production mise sous bois devrait être comprise entre 970 et 980 K hl. A comparer aux objectifs du Business Plan qui prévoyait une production mise sous bois de 902 K hl d’alcool pur pour la région. 

 

Ce qui a fait dire à Patrick Raguenaud, président du Bureau National Interprofessionnel du Cognac indique que « les professionnels demeurent confiants dans leurs perspectives à venir et se projettent avec ambition et clairvoyance, en s’assurant de la bonne adéquation entre les besoins de leurs marchés et le niveau de leur production ».

Il ne reste plus qu'à trinquer, avec modération comme toujours ! 

 

Mots-clés : Cognac - spiritueux - alcool

 

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