Enfin le début de la saison des moules de bouchot de la Baie du Mont-Saint-Michel !

Brassées par les plus grandes marées d’Europe et choyées par les mytiliculteurs, les moules de bouchot de la Baie du Mont-Saint-Michel AOP (à prononcer sans respirer) sont de retour ! Après la validation du protocole d’ouverture (tests des taux de chair et dégustation), le verdict est tombé : le produit répond à son strict cahier des charges imposé par sa certification AOP.

 « La saison est officiellement lancée ! Les mytiliculteurs vont partir en récolte, les amateurs vont être conquis. Nous proposons un produit de qualité et local, des caractéristiques attendues par les consommateurs. Les consommateurs vont pouvoir retrouver les moules de bouchot de la Baie du Mont Saint-Michel AOP sur les étals en poissonnerie, en GMS partout en France, ou encore dans les restaurants d’ici le début de la semaine prochaine », rapporte Nicolas Lebeau, mytiliculteur au Vivier-sur-Mer et président du comité AOP.
 
Une histoire qui démarre en 1954
La production de moules de bouchot bénéficie de toutes les richesses biologiques d’un territoire unique, entre terre et mer. En 1954, des premiers parcs à moules ont été mis en place pour une période test de 3 ans. Puis, des mytiliculteurs charentais sont venus pour tester la culture sur bouchot, pratique ancestrale dans la baie de l’Aiguillon. Test concluant. En 1958, les premières moules sont commercialisées. Entre 1970 et 2002, les parcs d’élevage (les bouchots) ont été déplacés ou restructurés. Les mytiliculteurs n’ont cessé de s’adapter aux ressources naturelles du site pour trouver le meilleur équilibre.
Aujourd’hui, la production atteint aux alentours de 10 000 tonnes de moules chaque année, soit 20% de la production française (premier centre français de production de moules sur bouchots).
   
Un produit du terroir, 100 % breton
Les mytiliculteurs partent pour la récolte en Baie du Mont-Saint-Michel à bord de bateaux amphibies. Tôt le matin, la pêche de la veille est conditionnée : les moules sont dégrappées, lavées et triées, avant d’être mise en sac ou en barquette pour se retrouver à la vente.
Elles sont disponibles de juillet à février, période durant laquelle le produit répond au strict cahier des charges imposé par sa certification AOP, obtenue en 2011.
 
Un produit à consommer sans modération
La moule figure parmi les aliments les plus riches en fer, calcium, zinc et sélénium ; elles se dégustent donc sans modération et se déclinent en recettes simple et classiques ou modernes et dans l’air du temps (cahier de recettes à télécharger ici).
Et il n’y a pas que les humains qui en raffolent… Les prédateurs sont de plus en plus nombreux dans la baie, et particulièrement cette année : les goélands viennent directement manger les moules sur les pieux en compagnie des macreuses, de plus en plus présentes, auxquels s’ajoutent les araignées de mer. Chaque année, on estime entre 15% et 25% les pertes dues à cette faune sauvage.

 

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